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Bloc-notes :
Birmanie - Myanmar |
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cliquer sur la « vignette
photo » pour accéder à l'album
photos correspondant. Bonne
visite. |
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La Birmanie, devenue Union de Myanmar en
1989 par son nouveau régime politique, une
dictature militaire, est le plus vaste pays
de la péninsule indochinoise avec sa forme
en cerf-volant. C’est un pays des plus
secrets mais des plus étonnants car il
détient une atmosphère spéciale, des odeurs
et une hospitalité sans défaut qui dépayse
totalement le voyageur.
Longtemps isolé, le pays aux milliers de
pagodes et royaume de Bouddha, ouvre ses
portes aux visiteurs qui partent à la
rencontre de paysages, de mosaïques
d’ethnies fières de leurs traditions et de
stupas dorées.
Consulter un guide pour préparer un
voyage en Birmanie est déjà un moment
privilégié avec l'un des plus
beaux pays du monde. Sur place, il suffit de se laisser
charmer par l’accueil birman et envoûter par
les joyaux qu'il a conservés depuis tant
d’années.
Ne laissons pas les birmans à leur sort
difficile actuel, mais au contraire visitons
ce pays exceptionnel, authentique, qui fait
rêver et qui enchante éternellement par sa
beauté et apportons un témoignage de
soutient et d’amitié à ce peuple chaleureux
et digne qui n’est que sourires et prières.
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Yangon / Rangoon |
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Arrivée matinale à Yangon, la capitale
déchue (la nouvelle située à 300 km au nord
de Yangon et proclamée en 2006 s'appelle
Naypyidaw). Le passage en douane est très
rapide, contrôle du passeport et du visa
obtenu avant le départ, plus un document
distribué et rempli dans l'avion, il faut
conserver la carte (rose) de sortie du
territoire dans le passeport tout le long du
séjour. Personne ne demande rien à personne
!
En route pour le centre ville, Nini, mon
contact local, me change 200 $ comme ça !
sans formalités dans la voiture… et comme le
$ vaut un peu plus de 1400 kyats (la monnaie
locale dont la plus grosse coupure est 1000
kyats), je me retrouve à la tête d’une
petite fortune… assez encombrante !
Au plus on se rapproche du centre au plus la
circulation est difficile. C’est l’heure de
pointe. Les grands axes de circulations sont
plutôt bien entretenus. |
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Dans le centre, les trottoirs sont envahis
de cuisines ambulantes et de marchands de
toutes sortes. Quelques belles bâtisses
héritées des colonisateurs britanniques et
quelques tours dont certaines inachevées
héritières de la frénésie immobilière des
années 1990 vite retombée.
Une ville agréable et tranquille sans
beaucoup de charme ou flotte un léger vent
de modernisme que l’on ressent mieux après
la visite du reste du pays. Téléphone
portable, cheveux décolorés même pour les
garçons et tenue vestimentaire loin de la
tradition birmane… le short et le jean
remplacent le longyi.
L’histoire de la ville aux pagodes d’or est
liée à celle de la pagode Shwedagon, la plus
vénérée de Birmanie et probablement la plus
belle au monde, et sans doute le seul site
incontournable de la ville. Le marché
Bogyoke, la pagode Sule, la pagode
Chauzkhatyi et son énorme Bouddha couché, la
pagode Bautataung où l’on peut pénétrer dans
le dôme sont également des étapes de choix.
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Pagode Sule
Du haut de ses 48 mètres, le
dôme doré de la pagode Sule,
située sur un rond-point dans le
centre ville, est le repère
principal de Yangon.
Cette pagode doit son
originalité à la découpe
octogonale de son stupa, qui
conserve cette forme tout en
s'effilant jusqu'à sa flèche. La
pagode est supposée receler un
cheveu du Bouddha.
Les nombreuses montres que l'on
aperçoit sur les murs illustrent
combien de fois le Nat Sule
s'est rendu utile. La base de la
pagode est aménagée en de
multiples échoppes pas toujours
du meilleurs effet ! |
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Pagode Chauzkhatyi
Avec son impressionnant Bouddha
couché de 70 m de long, la
pagode Chauzkhtakyi renferme
l’un des plus grands du Myanmar.
Recouvert à la feuille d’or et
avec le regard tourné vers le
sud dans la position de
relaxation.
Les 108 préceptes sur la plante
des pieds représentent les trois
mondes : 59 pour le monde
inanimé, 21 pour le monde animé
et 28 pour le monde conditionné… |
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Pagode Shwegadon
Véritable ville
dans la ville, Shwegadon est un
lieu de vie sociale tout en
étant un lieu de culte.
Magnifique point d’observation :
famille en balade, vieille femme
fumant le cheerot ou tricotant,
pique niqueurs, processions
religieuses, moines, pèlerins,
valse des bénévoles balayeurs...
population bigarrée plongée dans
une atmosphère emprunte de
ferveur et de recueillement.
La pagode se
situe sur une colline et on y
accède par des escaliers et des
ascenseurs situés aux quatre
points cardinaux. Les portes
principales s'ouvrent sur les
flancs sud et est, où se
tiennent des bazars vendant des
articles destinés aux pèlerins. |
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Au cœur de ce
vaste complexe religieux se
dresse l'impressionnant stupa
central recouvert de feuilles
d'or. Le Shwedagon est le
sanctuaire le plus sacré de
Birmanie. La pagode, qui
daterait de 2500 ans, avait été
construite pour abriter huit
cheveux sacrés du Bouddha. Sa
forme originelle a été modifiée
au cours des siècles mais restée
en usage de façon continue, elle
a été périodiquement agrandie,
restaurée et reconstruite.
A visiter tôt le matin pour la
sérénité où le soir quand tout
est illuminé pour la ferveur. |
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Pagode Botataung
Contrairement à la plupart des
pagodes, celle-ci n’est pas
pleine. C’est pourquoi il est
possible de pénétrer à
l’intérieur du dôme,
d’apercevoir les reliques et une
foule de statues de Bouddha.
On traverse une dizaine de
petits espaces et de couloirs
miroitants où des moines,
pèlerins, cartomanciens et
voyants sont en pleine dévotion…
un petit moment de magie ! avant
d’atteindre les reliques
sacrées : des cheveux de
Bouddha. La légende raconte que
les reliques du Bouddha qu'elle
abrite furent escortées d'Inde
par une colonne de mille
officiers, il y a plus de 2 500
ans. |
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En route pour
le Rocher D'Or |
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Les premiers kilomètres en direction de Bago
me plongent rapidement dans la réalité
quotidienne de la population birmane.
La circulation est assez désordonnée, les
voitures en piteux état sont équipées d'un
volant à droite et roulent également... à
droite... pratique pour doubler ! des
transports en commun insolites et
surchargés, une circulation difficile dans
les agglomérations, malgré les nombreux
péages les routes sont en très mauvais état,
des trishaws, des chars à bœuf, des animaux,
des petits marchés animés comme celui de
Htauk-Kyan où la vie semble reprendre ses
droits, des moines, des monastères, des
pagodes et surtout le sourire et l’accueil
birman.
Exceptionnel parcours initiatique où la vie
n’a pas le même sens que chez nous ! |
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Après 190 km, l'expédition pour monter au
Rocher d'Or peut commencer. |
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Marché de Htauk-Kyan
Premier contact avec une
population accueillante où le
sourire est présent sur chaque
visage, magnifiques souvenirs de
voyage.
La figure de certaines femmes (à
la beauté souvent troublante),
d'enfants et parfois d'hommes,
est recouverte de thanakha. Il
s'agit d'une pâte obtenue à
partir de l'écorce d'un arbre
poussant au Myanmar.
Cette crème, naturellement
parfumée et rafraîchissante
protège du soleil, évite la
transpiration, sert de
maquillage et joue un rôle
antiseptique. |
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Les birmans
(et quelques birmanes) « chiquent » à longueur de journée
une préparation nommée « bétel » qui est
composée de 3 principaux ingrédients : la
feuille de bétel, la noix d’arec (fruit du
palmier de bétel) et de la chaux plus différentes
épices (pour le compte !). Ce mélange qui aide à la digestion
est aussi un stimulant dont les birmans
raffolent.
En le chiquant, la salive, les dents et les
lèvres prennent une coloration naturelle
rouge. Ce qui donne un sourire sanguinolent
! |
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Le Rocher D'Or |
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A plus de 1000 mètres d'altitude, un haut
lieu (dans tous les sens du terme !) de
pèlerinage birman et l'un des sites les plus
sacrés du bouddhisme.
Difficile d’accès, le touriste s’y fait rare
et l’ambiance plus authentique.
Après un repas un peu trop pimenté à mon
goût dans le village de Kinn Pun, j’embarque
dans un camion avec 59 compagnons de
fortune. Une véritable expédition ! 30 mn
sur une route sinueuse et grimpante à
travers de beaux paysages de montagne
jusqu’au « camp de base » où il reste 1
heure de marche en plein soleil sur un
chemin qui monte sévèrement !... Jusqu’au
Rocher d’or. |
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En équilibre au bord d’une falaise au sommet
du mont Kyaikhtiyo, ce Rocher, entièrement
recouvert de feuilles d’or et coiffé d’un
petit stupa, est devenu l’une des
principales destinations des pèlerins
bouddhistes.
D’après la légende, le rocher tiendrait en
équilibre grâce à un cheveu de Bouddha.
Les pèlerins, hommes seulement, se succèdent
pour coller des feuilles d’or sur le rocher,
les femmes ont une terrasse pour se
recueillir. Tout autour une esplanade où se
succèdent temples, autels, oratoires et
boutiques… à la nuit tombée la ferveur est à
son comble. |
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Bago |
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A 80 km de Yangon, Bago est devenu un
incontournable des circuits touristiques,
ajouté à cela une chaleur insoutenable et la
fatigue combinée du décalage horaire et de
l'ascension au Rocher d'Or… cette étape ne
restera pas comme un de mes meilleurs
souvenirs du voyage.
Bago a certainement bien plus à offrir que
ses 4 énormes Bouddhas debout dos à dos en
briques de la pagode de Kyaik Pun, la
pagode Schwemandaw la plus haute
pagode de Birmanie et son stupa haut de 114
mètres, et son célèbre Bouddha couché, dans
la pagode Shwethalyaug, qui
renfermerait aussi des cheveux de Bouddha.
Ce n’est déjà pas si mal ! |
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Bagan |
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Après un vol (très) matinal, sur Air Bagan
dont l’Airbus et les hôtesses sont en bien
meilleurs formes que ceux d’Air France,
c’est avec le lever du soleil que j’arrive à
Bagan. Le site archéologique, fleuron du
patrimoine mondial de l'humanité, qui compte
parmi les plus belles découvertes de l'Asie
du Sud-est.
Old Bagan, la vieille ville située au bord
de la rivière Irrawaddy, est le site le plus
étonnant du Myanmar. Revers de la médaille,
Bagan est devenue le cœur touristique de la
Birmanie mais comme le site couvre plus de
42 km2, on a peu de chance (!!!) de croiser
son voisin.
Bagan fut fondée en 849 sur
la rive est de l'Irrawwaddy. Cela permettait
de surveiller les plaines fertiles du haut
Myanmar tout en restant assez loin du nord
et des envahisseurs, et de descendre
rapidement le fleuve si nécessaire.
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Ce qui reste de la ville
fortifiée suggère le plan carré habituel,
avec 4 portes, la principale étant orientée
vers l'est. Seuls le palais du roi et
quelques temples étaient situés à
l'intérieur de la cité, tandis que la
plupart des temples, monastères et rizières
se trouvaient hors des murs.
Des milliers de stupas, de
pagodes et de temples, témoins d'une
histoire fabuleuse, qui sera interrompue en
1287 par l'arrivée des hordes tartares de
Qublai Khan. C'est au roi Anawrahta que l'on
doit les débuts de Bagan, lui qui fut le
premier souverain à se convertir au
bouddhisme Theravada. Il sera aussi
l'unificateur de toute la Birmanie après
avoir conquis le sud, territoire Môn, à
Thaton.
Les temples les plus
importants sont ceux que des rois ont
offerts en remerciements à la foi
bouddhique.
Avant d'attaquer la visite des 4000 temples,
pagodes, pagodons et stupas de ce site qui,
durant trois siècles, rivalisa d’éclat avec
celui d’Angkor au Cambodge, je vais flâner
un peu sur le marché de Nyaung-Oo. |
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Marché de Nyaung-Oo
Le Marché de Nyaung-Oo
est riche de couleurs, d’odeurs,
de produits séchés et pêchés
dans le fleuve.
La plupart des vieillards, mais
pas seulement, du Myanmar fument
de gros cigares - cheerots -
faits de tabac artisanal, de
bois et d'épices enveloppées
dans des feuilles de maïs.
Chaque fumeur a un cendrier
spécial fait dans une demi-noix
de coco pour éviter que des
étincelles tombent et démarrent
un incendie.
Des stands d’artisanat local
d’une qualité exceptionnelle
comme les marionnettes,
figurines et autres objets
laqués. Un savoir faire unique,
perpétué par des artistes
locaux, héritage de nombreux
siècles. En effet la laque est
présente partout, sur les
meubles, objets, boîtes mais
aussi sur la pierre et le bois
dans les temples. |
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Pagode Shwezigon
Près du village de Nyaung Oo,
éblouissante d'or, cette Pagode
cylindrique abriterait un os
frontal du Bouddha et la
réplique d'une de ses dents. Les
cinq terrasses portant le stupa
sont décorées de « jakatas » en
terre cuite vernissée,
illustrant des scènes des vies
de Bouddha.
Les lions porteurs de l'ensemble
aux quatre angles, la décoration
de la superbe cloche dorée, les
petits temples abritant des
représentations de Bouddha
debout de style Gupta et les 37
nats (représentations de dieux
hindous) du panthéon birman, à
la fraîcheur du matin, font de
cet ensemble un milieu
extraordinaire.
Sans aucun doute une des plus
belles pagodes de Birmanie. |
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Temple d’Ananda
L'un des plus beaux, des plus
imposants et des mieux préservés
du site de Bagan. Chef d'œuvre
architecturale de l'art Môn en
forme de croix grecque surmonté
de cinq toits terrasses et d'un
stupa couvert d'or qui domine la
plaine archéologique à 53 mètres
du sol, ses deux déambulatoires
intérieurs sont creusés de
plusieurs centaines de niches
contenant des statues et des bas
reliefs racontant la vie de
Bouddha et ses vies antérieures
dont il représente la sagesse
universelle.
À l'intérieur de cette
symbolique montagne, indiquant
les quatre directions
cardinales, se trouvent quatre
très belles représentations de
Bouddha debout de près de 10
mètres de hauteur. |
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Seules les statues nord et sud sont
d'origine, entièrement en bois de teck et
recouvertes de feuilles d'or.
Le Temple d’Ananda est un des plus anciens,
des plus vénérés et des plus majestueux de
la plaine de Bagan. Construit au début du
XIIe siècle et gravement endommagé en 1975
par un tremblement de terre. Entièrement
restauré, il retrouva toute sa superbe en
1995 au terme d’une campagne de restauration
menée avec l’aide de l’UNESCO. |
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Temple Htilominlo
Portant le nom de son roi
constructeur, c'est un des plus
grands édifices à deux étages de
la région.
Il date du début du XIIIe siècle
et est composé de deux niveaux
intérieurs ayant chacun 4
représentations de Bouddha.
De nombreuses sculptures
existent encore tout autour du
temple. |
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Pagode Dhamma Ya Zika
Cette belle pagode est décorée
de plaques d'argile émaillées
qui fut édifiée au XIIe siècle
sur un socle pentagonale, chose
inhabituelle à Bagan.
Il est possible de gravir la
pagode d'où l'on jouit d'une vue
exceptionnelle. |
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Temple Thatbyinnyu
Culminant à 61 m, le plus haut
temple de Bagan fut construit au
milieu du XIIe siècle.
Ses longs couloirs intérieurs
n'apportent pas d'intérêt
religieux particulier car avant
tout c'est la prouesse de la
construction massive et le
volume qui symbolisent le
dévouement illimité d'un roi
envers Bouddha. |
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Temple Upali Thein
Le temple date de
1215 et est connu pour ses
peintures murales Bouddhistes
que l'on peut toujours voir dans
le temple.
Il reste encore
beaucoup de temples et de
pagodes autour de Bagan mais
seulement quelques salles
d'ordination (Thein), parce
qu’elles étaient généralement
construites en bois. Celle-ci a
été construite en briques et
nommée Upali en honneur d'un
moine célèbre qui a vécu pendant
le règne de Htilominlo. |
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Monastère Nat Taung Kyaung
Cet édifice situé dans Old Bagan
est entièrement en bois de teck
avec de remarquables bas et
hauts reliefs. |
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Cérémonie de « noviciat »
A la porte de Sarabha,
gardienne des remparts de
l'antique capitale royale, une
cérémonie de « noviciat »
- Shinpyu - où de jeunes
enfants et adolescents
s’apprêtent à devenir de futurs
moines et bonzesses.
Garçons et filles sont
maquillés, ornés de coiffes
richement décorées de perles et
portent des robes de satin…
Après le Shinpyu, le crâne des
novices est rasé et ils
intègrent un monastère pour une
durée plus ou moins longue
allant d’une semaine minimum, au
séjour à vie, selon leur
croyance. |
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Le village de Minnanthu,
où la vie a peu changé… malgré
les conditions de vie
rudimentaires et ancestrales, la
joie est présente sur tous les
visages.
La jeune fille de 17 ans qui me
fait visiter le village, à
l'évocation de ma nationalité,
me confirme que Zidane est notre
meilleur ambassadeur... il y a
encore quelques années, lorsqu'on arrivait dans un village
perdu, isolé de tout, au fin
fond du monde... il y avait
souvent quelqu'un portant un
vieux t-shirt à l'effigie du
Che où une vieille photo mal fixée
contre un mur... les temps
change, le monde aussi !
« Avec le temps tout s’efface,
la vie défile c'est efficace, on
envisage on dévisage, les
libertés se décarcassent… » |
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Les visites des villages
environnants Bagan sont toujours
agréables et extrêmement
enrichissantes sur les
conditions de vie des Birmans.
Les villageois sont très
accueillants et heureux de
partager le thé et un moment de
complicité avec des touristes
qu’ils n’ont finalement que peu
l’occasion de côtoyer.
Je fais le tour du village au
milieu des poules, des buffles
et des cochons. Entre
habitations traditionnelles,
maisons sur pilotis en bambous
tressés, fabrique de laque,
atelier de préparation des pâtes
à base de riz que les birmans
consomment au petit déjeuner,
travaux de la ferme souvent
réalisés de manière ancestrale,
je m’arrête aux restos ambulants
pour manger une brochette de…
peu importe !
Beau moment, hors du temps, qui
permet de voir le quotidien des
birmans. |
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Spectacle de danses
traditionnelles
Un spectacle de danses
traditionnelles représentatives
des différentes régions du
Myanmar comme autant de tableau
avec un orchestre qui joue une
musique birmane, sans doute la
plus colorée et la plus raffinée
de toute l’Asie du sud-est.
Danses de cour et de villages,
contes légendaires,
marionnettes, ce spectacle
varié, riche et très esthétique,
montre les traditions du
Myanmar. |
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Spectacle de marionnettes
Les spectacles de marionnettes
font partie de la tradition des
spectacles populaires en
Birmanie. C'est un véritable
savoir faire qui entoure le
processus de fabrication des 28
marionnettes du panthéon birman
(Zawgyi, l'alchimiste ; Naga,
prince des serpents ; Bilu,
l'ogre) et une dose mesurée de
mysticisme. Pour choisir le type
de bois à utiliser, des
astrologues et botanistes
étaient consultés.
La confection des visages suit
des règles traditionnelles
rigoureuses. Le type de
maquillage appliqué sur le
pourtour des yeux est issu de
mixtures complexes associant des
éléments comme la résine de
tamarin et la bile de poisson
pour obtenir le noir désiré.
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Les lignes du visage dessinées par les
meilleurs artisans peintres étaient copiées
par des femmes. Les personnages ont une tête
en bois sculptée avec cheveux et mâchoire
articulée, des mains, un corps et des pieds
en bois articulées. Toutes les marionnettes
sont habillées de tissus, rehaussé de
quelques perles sur le plastron. Un vrai
travail d’artisans souvent originaires de
Mandalay.
Un spectacle de marionnettes est accompagné
par un orchestre qui habille de musique
chaque tableau. |
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En route pour
Mandalay |
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Il faudra une journée de voiture depuis
Bagan jusqu’à Mandalay sur des routes plus
ou moins en bon état et plus ou moins
encombrées. Une journée extraordinaire sur
un itinéraire finalement peu fréquenté par
les touristes, un voyage dans le temps à
chaque arrêts.
Sur le bord de la route, des vendeurs assis
derrière des bancs sur lesquels sont
disposées quelques bouteilles de verre
pleines d'un liquide jaune : les stations
services birmanes !
Une fois effectuée la visite du Mt Popa, la
route est assez monotone et traverse des
paysages de plaines. |
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Fabrique d'alcool de palme
Peu après Bagan la route traverse une plaine
où s’élancent vers le ciel bleu des palmiers
à sucre, avec de petites échoppes de loin en
loin, en fait des distilleries d’alcool de
palme
- le toddy - et des producteurs de bonbons et
caramels au sucre de canne.
Pour monter au sommet des palmiers, les
échelles sont assez rudimentaires et chaque
ascension est précédée d'une inclinaison
devant la base du
tronc et d'une courte prière. La sève
s'écoule lentement dans des petits bols
noirs fixés à la base des branches pendant
qu'un zébu chargé de la manœuvre du moulin
creuse son sillon. |
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Mont Popa
Le Mont Popa est une ancienne
cheminée volcanique - un Dick - sur lequel
se sont installés temples, monastères et
sanctuaires. Au pied du Dick, le palais
des Nats, qui au nombre de 37,
représentent des anciennes divinités, parmi
elles: un prince, sa princesse et Ganesh
divinité de l'hindouisme. Des offrandes sont
renouvelées tous les jours.
L'ascension du « Dick » se fait par un grand
escalier couvert, et c’est bien évidemment
pieds nus qu’il faut s’avaler les 700
marches et des poussières. Tout le long des
singes – macaques - regardent passer les
touristes dans l'espoir d'un peu de
nourriture offerte et parfois leur sautent sur
le dos (vécu !).
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Une fois en haut, tout ça est bien décevant,
le temple, avec son stupa
parallélépipédique, n'a rien d'exceptionnel
et les points de vue autour du site, sont
d’un intérêt limité. |
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Village de Pyan So
Et puis un des grands moments du voyage,
mais il y en a eu tellement…, le chauffeur
quelque peu fatigué, je lui propose de
s’arrêter au premier village venu pour
marquer une pause. Ce sera, Pyan So,
un village où la gentillesse des habitants
n’a d’égale que leur simplicité.
Immédiatement le contact se noue, une
curiosité réciproque se met en place, de
photo en photo, la balade me conduit
jusqu’au bar du village où une partie de
billard se déroule dans une salle au sol en
terre battue.
Retour par le marché, un bon café birman et
je rejoins la voiture, une partie des
villageois est au bord de la route pour un
dernier « au revoir ». Emotion… |
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Mandalay |
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Dernière capitale royale de la dynastie des
Konbaung et 2ème ville par sa
population (très jeune), Mandalay est le
cœur historique, religieux et artistique du
pays. Avec plus de 2000 monastères, Mandalay
demeure le centre bouddhiste de toute la
Birmanie et on y rencontre bon nombre
d’artisans de talent : fabricants de
marionnettes, sculpteurs de Bouddha,
batteurs d’or, bronziers, musiciens…
Au premier contact, c’est une ville
poussiéreuse et polluée qui peut devenir
très agréable dés que l'on s'éloigne un peu
du centre mais où il est nécessaire de
prendre son temps pour la découvrir et
l'apprécier. Les hôtels peuvent se révéler
de véritables oasis au milieu de groupes
électrogène fort bruyants qui n’aspirent pas
à la tranquillité du voyageur. |
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C’est aussi ici que j’ai le plus ressenti
« la police secrète » qui surveille de près
les faits et gestes de tout un chacun, en
faisant les premières photos en fin d'après
midi dans le centre sous bonne escorte de
« badauds » très intéressés par l’écran
arrière du réflex… |
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Palais Royal
Après avoir traversé les larges
douves entourant l'enceinte
carrée dont les côtés de près de
deux kilomètres de longueur sont
épais de plusieurs mètres, on
accède au Palais Royal.
Le 20 mars 1945, lors d'un
violent combat entre les troupes
indo-anglaises et les forces
japonaises occupant Mandalay
depuis 1942, le Palais Royal fut
totalement incendié.
Plusieurs constructions de bois
ont été refaites sur l'ancienne
terrasse et un petit musée
aménagé. Mais ce qui a été
épargné ou reconstruit est
époustouflant et diablement
impressionnant. |
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C’est en voulant assister au
travail des buffles (qui
n’existent plus depuis plusieurs
années, merci le guide du
Routard) que j’emprunte la
22nd street
à l’aube. Une
occasion unique de voir des
files ininterrompues de moines
recevant des offrandes,
impressionnant !
La rue s’arrête au bord de l’Irrawaddy,
dans un quartier populaire, où
vivent des gens dans de modestes
conditions, un site qui n’est
pas sans rappeler les villages
flottants du Tonlé Sap au
Cambodge.
L’endroit n'est pas très
engageant au premier abord. Les
rives du fleuve, boueuses et
sales, sont bordées de
bidonvilles, de maisons sur
pilotis, de maisons-bateaux, de
petits chantiers navals,
d'entrepôts de récupération à
ciel ouvert, travail du bambou… |
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Si
les habitants semblent plus pauvres que tous
ceux rencontrés jusqu’alors, la vie encore
plus précaire… le sourire est présent sur
tous les visages et ici aussi l’accueil est
chaleureux et incomparable. Alors il ne faut
pas hésiter à déambuler au milieu des
poules, des zébus, des cochons, des chiens
errants, des charrettes... sans être
voyeurs, à la rencontre du rire des enfants,
de la fierté des parents d’avoir un travail…
une belle leçon ! |
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Monastère Shwe In Bin
Entièrement construit sur
pilotis en bois de teck et
dissimulé au milieu d’un vaste
jardin. Les frontons, le toit,
les portes et les fenêtres sont
finement cisèles de motifs
délicats qui se sont émoussés
avec le temps.
Une atmosphère empreinte de
discrétion et de spiritualité.
Un site qui a vraiment beaucoup
de charme ! |
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Pagode Maha Muni
C'est la plus prestigieuse et la
plus honorée de Mandalay.
L'imposante statue de bronze du
« grand sage » fait l'objet
d'une fervente vénération.
Elle fut construite en 1784 pour
abriter un Bouddha, qui pourrait
dater du Ier siècle, rapporté du
royaume de l'Arakan par les
Birmans.
A l'intérieur débauches d'or, de
couleurs éclatantes, fleurs,
etc... et de fidèles qui
appliquent quotidiennement des
feuilles d’or sur le corps de la
statue de bronze qui serait
recouverte de plus de cinq mille
kilos d’or ! |
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Près de la pagode, une rue entière de
sculpteurs de Bouddhas, la technique n’a pas
changé depuis des siècles, un long travail
artisanal comme le patient polissage à la
pierre effectué par de (jolies) birmanes.
Les sculpteurs emploient la pierre, le
marbre ou l’albâtre.
Mais également un peu partout dans la ville
on trouve des fabricants de Bouddhas en
bronze du plus petit à plusieurs mètres de
haut destinés au Myanmar mais également à
l’exportation. |
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Monastère Shwe Nan Daw
Autre beauté de Mandalay, ce
monastère en teck finement
sculpté. Magnifique joyau de
bois qui a miraculeusement
survécu aux ravages du temps et
des conflits.
Anciennement appartement du
palais Royal puis transporté sur
ce site il est le dernier témoin
de la splendeur du roi Mindon.
Les ciselages des boiseries de
l'ornementation des toitures
sont de très grande qualité.
L'intérieur est entièrement doré
à la feuille. Le temps lui a
offert de très belles patines. |
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Pagode Kuthodaw
Surnommée « le plus grand livre
du Monde » car l'intégralité du
canon bouddhique - règle des
décisions solennelles - est
reproduit sur 729 stèles
d'albâtre, abritées par autant
de petits temples blancs. |
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Amarapura |
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Ancienne capitale de la Birmanie et de la
dynastie Konbaung, Amarapura, est une cité
immortelle. Si aujourd'hui peu de vestiges
subsistent de l'ancien Palais, il reste de
très beaux témoins religieux. Amarapura fut
capitale de courte durée, entre 1783 et
1823, et à nouveau entre 1841 et 1857, le
Roi Mindon décida d'implanter ensuite une
nouvelle capitale à Mandalay qui fut achevée
en 1860. |
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Monastère de Mahagandhayon
La visite du monastère de
Mahagandhayon où vivent et
étudient plus de mille moines
permet d’assister à leur dernier
repas de la journée à 11h ! Le
premier étant à 5h du matin. La
préparation des repas se fait
dans des cuisines rustiques
alimentées au feu de bois. Tout
d’abord, les moines s'alignent
en silence, pieds nus, les yeux
baissés, bol à aumônes dans les
bras en quête de nourriture. Une
procession impressionnante tant
par l’aspect cérémoniel que par
l’affluence des dons.
Une fois le flot touristique
évacué, il est intéressant
d’observer la vie des moines
dans leur quotidien... |
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Le Canon Pali - Vinaya : règles monastique -
n'oblige pas au rasage complet des cheveux.
Il est précisé qu'au maximum les cheveux
doivent être hauts de 2 doigts. Néanmoins,
cela fait partie de la cérémonie
d'introduction à la vie religieuse et il est
d'usage de se raser régulièrement la tête. |
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Le pont U Bein
Construit en 1849
avec les matériaux du palais
abandonné d’Ava, le pont de U Bein, avec ses 1 200 m de
longueur, est le plus grand pont
du monde construit entièrement
en bois de teck. L'édifice
s'appuie sur un millier de
piquets. C’est un des sites les
plus connus du pays... Le pont
surplombe les eaux peu profondes
du lac Taungthaman.
La lumière de fin
d'après midi est magnifique, les
eaux du lac sont calmes comme
une mer d’huile et il y règne
une activité intense, liée aux
échanges entre le village situé
de l’autre côté du lac et
Amarapura. |
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De nombreux
pêcheurs terminent leur journée,
moines, villageois rentrant des
champs et promeneurs du dimanche
se croisent sur la passerelle.
Un moment quasi
biblique ! |
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Tissage de la soie
Amarapura est aussi un
centre important de tissage de
la soie, où le travail
s'effectue manuellement sur des
vieux métiers à tisser.
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Inwa / Ava |
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À partir de 1364, Ava devint capitale
d'un royaume birman et le restera pendant
quatre siècles jusqu'au transfert vers
Amarapura. Les imposants remparts subsistent
encore aujourd'hui, « porte du lavage des
cheveux », et à l'intérieur plusieurs petits
villages cohabitent et les paysans labourent
la terre sur le site de l'ancien palais.
Le site d'Inwa est situé au confluent de
deux rivières et a été transformé en île
artificielle par le creusement d'un canal
entre les deux rivières. C’est donc en
traversier que l’on arrive sur l’île.
Plusieurs pagodes et différents monastères
se maintiennent malgré l'âge de certaines
constructions que l’on visite en carriole à
cheval. Une balade champêtre qui fait le
tour des principaux sites à visiter : le
monastère Maha Aung Mye Bon Zan, la
tour de guet de An Maint, le
monastère en teck de Bagaya, le fort
de Hsin Gyone. |
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Sagaing |
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Ancienne citée royale, Sagaing est devenue
un centre religieux très important.
Le panorama sur les collines couvertes
d'arbres fleuris et d'escaliers reliant plus
de 600 monastères et pagodes blanches
longeant le fleuve Irrawaddy s'étire à perte
de vue.
Parmi les sites intéressants à visiter : la
pagode Kaung Hmu Daw qui fut bâtie en
hommage à la rondeur parfaite du sein de la
favorite du roi Thalun ; la pagode U Min
Thonze avec ses 45 statues de Bouddha
alignées côte à côte dans un déambulatoire
en forme de croissant ; la pagode Soon U
Ponya Shin qui protège un imposant
Bouddha, un lapin et une grenouille en
bronze ; et les nombreux ateliers de
sculpteurs sur argent. |
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En bateau pour Mingun |
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Pour rejoindre Mingun, il est
nécessaire de prendre le bateau pour
remonter l'Irrawaddy. Il n’est plus possible
de prendre une embarcation pour Birmans…
pour des raisons de sécurités, il faut
prendre le « tourist boat »…
qu’est-ce que ça doit être ! Me voilà
installé sur le pont supérieur du bateau
dans une chaise de jardin non fixée au sol…
mais les conditions de sécurités sont vite
oubliées.
Sur l’eau, le spectacle est partout, le long
du fleuve se trouve de nombreux villages sur
pilotis pour faire face aux crues, sur les
îles au milieu de l'Irrawaddy, il y a des
villages de pécheurs installés là seulement
quand le niveau du fleuve est au plus bas,
sur la berge des femmes mettent en sac du
sable, nous croisons des bateaux de fortune
où il y a un barreur et… une personne
chargée d’écoper ! |
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Une heure de navigation qui passe très vite.
Le retour est plus rapide et c'est le même
bateau qui attend sur place la fin de votre
visite quelque soit l'heure à laquelle vous
êtes arrivé. |
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Mingun |
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L’arrivée à Mingun en bateau amplifie
le charme du site qui est déjà très beau.
Des taxis-buffles attendent le touriste de
sabots fermes mais ils ne sont pas
nécessaires tant les sites sont proches.
Plus intéressant, des jeunes birmans, guides
improvisés, s’avèrent de parfaits compagnons
de balade avec des commentaires en français…
s'il vous plait !
Mingun est à première vue un petit village
birman, avec ses chars à bœufs et ses pistes
de terre poussiéreuses.
Un joli dispensaire donnant
sur le fleuve, des
vielles femmes birmanes qui font sécher
l’ail, des bambous qui attendent leur
transit, la plus grande cloche du
monde en état de fonctionnement, la
pagode Hsinbyume qui ressemble à un gros
gâteau à la crème et le plus gros tas de
briques du monde : la pagode Bodawpaya
! |
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En route pour
Pindaya |
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Culture du riz
Des femmes plantent des pousses de riz.
Le
bassin fluvial est une région importante
pour la culture du riz. La Birmanie
est l'un des plus grands producteurs de riz
dans le monde. |
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Moissons
Les paysages sont splendides et la route peu
fréquentée permet de savourer ces petits
villages où le temps semble s’être suspendu.
Cette région, étant encore assez peu
touristique, les habitudes des villageois
n’ont pas été modifiées ou perturbées par
ces quelques visites et l’observation de la
vie y est très intéressante et un peu
déroutante tant les pratiques nous ramènent
à un autre âge ! Un voyage dans le temps
inoubliable.
Comme ces scènes de moissons le long
de la route où tout est fait à la main ou
presque. L'ensemble de la famille participe,
bœufs inclus bien sûr et l'indispensable
char, qui transporte travailleurs,
provisions et récolte. |
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Marché des 5 jours
Dans la région de Kalaw
et du lac Inlé, les
marchés ont lieu en alternance
tous les 5 jours et il n'y a pas
de marché les jours de pleine
lune et les jours de lune noire
du calendrier bouddhique birman.
Sur ce marché
d’un village non touristique
c’est l’occasion unique de
côtoyer diverses ethnies
descendues des montagnes
environnantes : Shan, Yun, Kwi,
Pyin, Yao,Danaw, Pale, En, Son,
Khamu, Kaw , Kokang, Khamti
Shan, Hkun, Taungyo, Danu,
Palaung, Man Zi, Yin Kya, Yin
Net, Shan Gale, Shan Gyi, Lahu,
Intha, Eik-swair, Pa-O, Tai-Loi,
Tai-Lem, Tai-Lon, Tai-Lay,
Maingtha, Maw Shan , Wa.
Les 35 groupes ethniques de
l’état Shan se différencient
essentiellement par leur tenue
vestimentaire. |
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Pindaya |
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La ville de Pindaya est réputée pour
la fabrication de ses ombrelles, son marché
des 5 jours et surtout pour sa grotte aux
8000 Bouddhas et des poussières.
C’est une charmante petite ville et la
balade au bord du lac propose des paysages
superbes et hauts en couleurs avec ses
collines verdoyantes et une atmosphère qui
invite à la douceur de vivre, on pourrait se
croire dans un véritable tableau de Toscane.
En fin d’après midi et surtout à l’aube on
peut assister à la procession des chars à
bœufs qui viennent chercher de l’eau au
puits près du lac. |
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Pagode
Shwe U Min,
La grotte aux 8000 Bouddhas
Cette grotte, véritable
labyrinthique mystique, renferme
plus de 8000 statues de Bouddha
faites à partir d'albâtre, teck,
marbre, brique, laque ou de
ciment. Elle est creusée dans
une crête calcaire surplombant
le lac et la ville de Pindaya.
La grotte aux 8000 Bouddhas est
sans doute la plus belle grotte
du Mynamar, et probablement une
des plus mystérieuses d'Asie du
Sud-Est. Pour les Bouddhistes,
cette grotte est un lieu de
pèlerinage particulièrement
propice à la méditation et au
recueillement. |
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Tout au long des siècles, des statues de
Bouddha ont été rajoutées. Les plus vieilles
datent du XVIIe siècle.
On y accède par un (long) escalier couvert
ou en empruntant l’ascenseur flambant neuf.
L’entrée de la pagode côté route est assez…
surprenante avec son énorme araignée devant
les stupas ! Référence à la légende selon
laquelle sept jeunes princesses, trop
occupées à jouer près du lac, furent
surprises par la nuit et décidèrent d'aller
s'abriter dans la grotte voisine. Durant
leur sommeil, une monstrueuse araignée vint
tisser sa toile devant l'entrée de la
grotte. Au matin, les princesses se
retrouvèrent prisonnières. Un prince qui
passait par là, armé d'un arc et de flèches,
entendit leurs plaintes et tua l'araignée.
On circule entre des Bouddhas dans trois
grottes en enfilades… il faut parfois se
hisser pour accéder à un renfoncement ou
ramper sur le sol pour atteindre une cavité
qui abritent… des Bouddhas. En tout cas, il
faut absolument se perdre dans la grotte,
dans ce dédale de chemins, qui parfois
mènent à des recoins un peu isolées parfait
pour méditer.
Arrivé au cercle carrelé, mettez vous debout
au centre, tournez trois fois et faites un
vœu… |
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Marché de Pindaya
Le marché de Pindaya a
lieu tous les 5 jours, suivant
le cycle des marchés de la
région d’Inlé.
C’est une formidable opportunité
de côtoyer diverses ethnies
descendues des montagnes
environnantes : Da Nu, Pa-O,
Palaung, Taungyo et quelques
Gurkhas du Népal…
C’est un grand marché aux
allures de fête foraine. Enormes
étalages de pastèques, des bars,
restos, … des animations, un
cinéma… poterie, jeux
d'argent... tous les stands sont
montés en bambous parfois
fraîchement coupés. |
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Une ambiance joyeuse et conviviale.
Je déambule au milieu des allées étroites et
des auvents pas si hauts (attention la
tête !) destinés pourtant à protéger
vendeurs et acheteurs de la chaleur ou des
intempéries. Ce sont essentiellement des
femmes qui vendent des produits comme de
l’ail, des haricots en tout genre, du tofu,
des pommes, des tomates… et les fameuses
chips de soja ! |
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Une fabrique d’ombrelles
familiale et artisanale à base
de papier Shan.
De l’écorce de mûriers est
d’abord bouillie pendant une
journée pour l’assouplir.
Ensuite, les fibres sont cassées
à l’aide d’un maillet pendant 20
mn. La pâte ainsi obtenue est
mise sur un tamis qui est plongé
dans l’eau pour étaler la
préparation. Des fleurs fraîches
peuvent être ajoutées pour
parfaire la décoration.
L’ensemble est mis à sécher
pendant une journée au soleil.
L’armature et l’ingénieux
système de maintien d’ouverture
sont fabriqués en bambou avec
des outils rudimentaires. |
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Les gestes précis et rapides de la
fabrication de l’ombrelle sont
particulièrement impressionnants. Du papier,
à l’armature en bambou jusqu’à la colle
faite à partir du riz gluant, tout est
naturel ! Le résultat est de toute beauté,
le papier, assez épais, est également
utilisé pour la fabrication d’éventails et
d’abat-jours. |
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Nyaung Shwe, Lac
Inlé |
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Monastère Shwe Yan Pyay
2 km avant le village de Nyaung Shwe,
véritable porte d’entrée du lac Inle,
le monastère Shwe Yan Pyay connu
autant pour son école de jeunes bonzes que
pour ses mosaïques de pâte de verre datant
du XIXe siècle.
Sur pilotis comme tous ses semblables de la
région, ce petit monastère, encore en
activité, est réputé pour son thein en teck
- salle consacrée - et ses ouvertures
ovales, uniques en leur genre, qui laissent
parfois entrevoir les têtes des bonzillons.
Près du monastère, une petite pagode,
intéressante pour les décorations
intérieures de son déambulatoire. |
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Nyaung Shwe
Le long des canaux la vie tout simplement :
les gens se lavent, des femmes font la
lessive, un homme et sa fille pêchent
inlassablement, des enfants s'amusent,
d'autres rentrent les buffles, des barques
lourdement chargées remontent le canal et un
petit moine me crie « hello ».
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Le Lac Inlé |
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A 800 mètres d'altitude, entouré des
collines du pays Shan, cette surface
d'eau large de 6 à 7 km et longue de 22 km,
particulièrement claire et surtout peu
profonde, est habité par plus de 70 000
Inthas, les fils du lac.
Les Inthas se sont adaptés à leur
environnement en construisant des villages
sur pilotis, en pratiquant la culture
hydroponique, sous forme de jardins et
champs flottants. Leurs méthodes de pêche et
leur manière de ramer sont uniques au monde
et constituent une des curiosités du lac.
Autant le dire, le lac possède un charme
irrésistible, oasis bleue et mauve ponctuée
d’îles, de temples, de monastères et de
villages sur pilotis... revers de la
médaille si le site est très beau, il est
aussi très touristique… |
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Inthas : les fils
du lac
Les pêcheurs Inthas ont
mis au point une technique
unique au monde pour se déplacer
: debout sur une jambe à
l'arrière de leur pirogue, ils
manœuvrent avec l’autre guibole,
une rame qu'ils guident de leur
cheville, le pied posé derrière.
Grâce à leur nasse, un filet
conique tendu sur une armature
de bambous, les pêcheurs
capturent carpes, poissons-chats
et anguilles qu’ils harponnent
par l'ouverture située en haut
du filet. |
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Jardins flottants
Spécialités des Inthas, les
jardins flottants sont d’étroits
parterres composés de racines
extraites des parties les plus
profondes du lac, qui sont
rassemblées en « nappes »
ancrées par des piquets de
bambous, couvertes de terre et
d’un conglomérat d’algues
utilisées comme engrais.
Ces jardins montent et
descendent avec le niveau de
l'eau, ce qui leur permet de
résister aux inondations. Ils
sont extrêmement fertiles, grâce
à l'eau chargée de nutriments.
La culture principale est celle
de la tomate mais également
courgettes, concombres, haricots
verts, melons... ainsi que des
fleurs. |
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Marché de In Dein
Pour rejoindre In Dein, il faut
remonter un long canal qui, à la
saison sèche, n’a pas toujours
suffisamment d’eau, ce qui
oblige le pilote du sampan à
bien choisir sa trajectoire où
de se jeter à l’eau et avec
l’aide des villageois de pousser
le bateau sur quelques mètres
pour retrouver un tirant d’eau
normal. Effet apparemment
renforcé par la déforestation et
l'érosion des sols qui comblent
peu à peu le lac et obligent au
dragage régulier des canaux.
Les deux principales raisons qui
conduisent à In Dein sont : le
monastère Shwe Inn Tain
avec ses innombrables stupas du
XVIIe siècle plus ou moins en
ruines et noyés dans la
végétation et son grand marché
qui à lieu tous les cinq jours
mais qui est très fréquenté... |
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Au marché d'In Dein, les pêcheurs
Inthas vendent les poissons fraîchement
pêchés et les légumes produits dans les
jardins flottants : tomates, concombres,
courgettes, melons… On trouve des étals de
fruits et légumes à foison, de l'artisanat
et d'autres produits de consommation
courante comme les cheerots, les cigares
locaux.
Les femmes Pa-O proposent également
leurs produits : du thé noir, des prunes,
des haricots, des tas de petites fèves,
tubercules, racines et des fleurs.
Les fleurs peuvent être offertes en bouquet
à Bouddha où… mangées mais ce n’est pas une
décoration. Les birmans utilisent
régulièrement des fleurs dans leur cuisine
et les font frire ou les utilisent en
salade.
Bien que très colorés, beaucoup d’ethnies se
côtoient, et avec des gens chaleureux,
sympathiques et souriants, les rencontres
sont moins authentiques que sur les petits
marchés à l’écart des circuits touristiques…
autant dire que beaucoup de visiteurs sont
passés avant vous ! |
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Marché
de Nam Pan
Au sud du lac, le marché de
Nam Pan est le plus
important des marchés des cinq
jours. Il suffit de voir le
nombre de canots à l’amarre pour
en être convaincu et les chars à
bœufs ne sont pas en reste ! On
a l’impression que tout le lac
se donne rendez-vous ici.
Il faut se faufiler à travers
les allées étroites et
encombrées, s’accommoder de la
poussière et de la chaleur,
baisser la tête pour éviter de
se prendre l’auvent en pleine
tête une fois de plus.
L’ambiance est particulièrement
pittoresque, les couleurs, les
costumes des différentes
ethnies, les attitudes, les
regards... |
Comme souvent, c’est surtout le marché
alimentaire qui est intéressant et
surprenant. Les étals proposent les produits
habituels mais aussi des fourmis rouges
grillées ou des vers blancs. Des gargotes
fumantes proposent du riz chaud dans une
feuille de lotus pour accompagner des
légumes en sauce et une galette de riz
croustillante. |
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Bamboo market de Nam Pan
A côté du marché traditionnel,
le bamboo market - marché aux
bambous - où des chars à
bœufs, contenant des bambous
d’une dizaine de mètres de long,
forment un alignement
impressionnant. Les bambous sont
proposés à la vente et puis
chargés sur les pirogues.
Et toujours ces rencontres
uniques et généreuses. Comme ce
réparateur ambulant de roues de
char qui travaille bien entendu
à l’ancienne et me remercie de
m'être arrêté quelques minutes
pour m’intéresser à son travail.
Un autre monde ! |
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Femmes Padaung
La Birmanie – Myanmar - compte
plus de 135 groupes ethniques,
chacun ayant son propre code
vestimentaire, et des dizaines
de dialectes et de langues.
Il est assez facile de
rencontrer des Mon, Bamar, Shan,
Karen, etc.... dans toute la
plaine centrale du pays
principalement dans les marchés
des petits villages.
Originaires de la tribu
Padaung, un sous groupe des
Karen, ces femmes sont
venues s'installer à Ywama,
célèbre village du Lac Inlé,
pour gagner leur vie en tissant
des étoffes traditionnelles
destinées aux touristes attirés
en suscitant leur curiosité.
Ces femmes sont célèbres pour leur parure
composée d'un collier en laiton appelé « Kyv »
et pouvant peser jusqu'à 8 kg qui leur a
valu le surnom de « femmes girafes »
et leur confère une beauté originale.
Mais derrière la carte postale se cache une
situation dramatique, entre l’exploitation
touristique et la guerre que mènent les
rebelles Karen contre le pouvoir en place
leur situation ne semble pas avoir d’issue. |
Contrairement a ce qu'on pense, l'impression
de cou de girafe n'est pas du a
l'allongement du cou mais a l'affaissement
des clavicules, causant déformations et
dégâts physiques irréversibles. Effet
pervers de la pression d’agences
touristiques peu scrupuleuses, cette cruelle
coutume des anneaux qui était en perte de
vitesse fait un retour en force. |
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Monastère Kyaung Nga Hpe
Construit en 1944, le
monastère Kyaung Nga Hpe,
célèbre pour « ses chats
sauteurs », abrite une
remarquable collection de
bouddhas en laque dorés à la
feuilles d’or réalisés par des
artisans Inthas au XVIIe siècle.
Ce temple en bois sur pilotis,
surnommé « monastère des
chats sauteurs », est devenu
une des attractions principales
du Lac Inlé et attire beaucoup
de touristes qui viennent voir
des chats sauter au travers de
petits cerceaux.
Pratique autrefois assurée par
les moines du monastère, elle a
été interdite et les chats sont
aujourd'hui dressés par des
jeunes du village. |
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Villages flottants
Une centaine de milliers
d’Inthas - fils du lac - vivent
dans des maisons sur pilotis
réparties dans les 17 villages
lacustres où la pirogue est
l’unique moyen de déplacement
pour passer d'une maison à une
autre même si certaines
habitations sont reliées par des
réseaux de passerelles.
La maison a un seul étage est
souvent entourée d'un balcon
fleuris, de cordes où sèchent
récoltes et filets, d'une
échelle d'accès et de
l'indispensable pirogue. La
salle de bain est sur le
pallier…
L’armature de la construction
est en bambous et les
charpentiers d'Inlé doivent
avoir un bon équilibre. |
La balade sur le lac Inlé au milieu des
villages est un enchantement. Il faut se
perdre dans le dédale de canaux, entre eau,
terre et ciel, nous sommes devant des
paysages harmonieux et somptueux. |
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Pagode
Phaung Daw Oo
La pagode Phaung Daw Oo,
qui abrite 5 petites statues de
Bouddha dont les formes
d’origine sont masquées par les
multiples couches de feuilles
d’or qui les ont transformées en
boules, est l’édifice religieux
le plus vénéré du lac. |
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