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Bloc-notes :
Java, Indonésie |
cliquer sur la « vignette
photo » pour accéder à l'album
photos correspondant. Bonne
visite. |
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Java, l'île des volcans
C’est sous un ciel bleu
chargé de beaux nuages blancs (cumulus,
dixit Louis) que je débarque dans la ville
de Yogyakarta - Yogya pour les intimes –
berceau historique et culturel de
l’Indonésie, située au centre de Java, l’île
la plus peuplée d’Indonésie, qui s’étire
d’Ouest en Est sur un bon millier de
kilomètres.
L’air est imprégné
d’humidité et après plus de 18 heures de
voyage et de climatisation – l’escale à
Kuala Lumpur est particulièrement
rafraîchissante… - la différence est
palpable.
Première surprise, l’aéroport
est tout petit et ressemble plus à un
aéroport domestique qu’international. Tout
d’abord il me faut récupérer le visa de
tourisme, franchir la douane, retrouver mon
sac et passer un contrôle de sécurité assez
pointilleux. Toutes ces opérations
s’effectuent bien plus rapidement que ce qui
est annoncé sur le site du ministère des
affaires étrangères français et ne
justifient pas d’acquérir le visa avant le
départ pour gagner… une poignée de
secondes ! Moyennant 25$ confié à une
charmante indonésienne voilée, le visa
s’obtient en deux temps trois mouvements à
un comptoir à l’entrée de l’aérogare. La
photographie et la prise d’empreintes
digitales de chaque voyageur étranger - un
peu comme aux Etats-Unis - se font très
rapidement, le sourire en plus.
Ensuite, je plonge dans un
taxi et dans l’ambiance hallucinée d’une
fourmilière humaine. Yogya, assourdissante,
étouffante mais aussi chaleureuse et
enivrante. Avec ses embouteillages
permanents, la frénésie des bazars de Jalan
Malioboro, les couleurs et les odeurs des
épices mais aussi le calme des ruelles
notamment celle du Duta Garden Guest House,
mon premier point de chute, un véritable
havre de paix au milieu de l’agitation
extérieure. Une excellente adresse.
A peine installé, je sors
dans la moiteur de la rue à la recherche
d’un ATM. Je retire 2 millions de Rupiahs et
à défaut d’être réellement millionnaire
suivant nos critères occidentaux… je suis
plutôt encombré !
Première balade en becak
- cyclo-pousse à trois roues - au hasard
des rues, au cours de laquelle je
réalise combien la ville est unique,
envoutante mais aussi déroutante. Chaque
site, chaque marché mériteraient
plusieurs jours de visite. Chaque
rencontre, chaque vue mériteraient une
photo. Ça va être compliqué et
fascinant !
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Yogyakarta |
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Kraton
Grand mais pas grandiose, le
Kraton, qui date de 1756, est le nom
du Palais du Sultan de Yogyakarta qui est
actuellement le gouverneur de Java-Centre.
Considéré comme le centre historique et
artistique de l’île, il est un passage
obligé pour les touristes indonésiens. Moins
intéressant pour le touriste occidental, il
est quand même agréable de déambuler au
milieu des pavillons et des cours
intérieures. Le palais dispose de son
orchestre de Gamelan.
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Les gardiens sont vieux,
(usés, fatigués...), ils sont employés à vie
par le Sultan et à ce titre ils ne peuvent
ni être renvoyés, ni partir d'eux-mêmes, le
travail jusqu'à leur mort ! Chaque homme
porte un Kris, poignard à lame en forme de
serpent. |
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Taman Sari
Proche du Katron,
le Taman Sari est un des
sites les plus intéressants à
visiter et sans aucun doute le
plus romantique de Yogyakarta,
où les jeunes mariés viennent
immortaliser leur union. Datant
du 18e siècle Ce bassin était
réservé au bain de la femme et
des enfants du Sultan. Un autre
bassin servait au Sultan
lui-même et d’une fenêtre à
barreaux de bois, il pouvait
suivre les ébats de ses
concubines dans un 3e bassin !
Un peu voyeur,
donc ! |
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Bird market
Direction, en becak, le
marché aux oiseaux
qui depuis cette année se tient
sur un nouveau site un peu à
l’écart du centre ville. Les
Indonésiens sont de grands
amateurs d'oiseaux et chaque
maison, hôtels compris, se doit
d'accueillir une ou plusieurs
cages avec au moins un habitant.
Des milliers d’oiseaux sont
enfermés dans des cages. Des
oiseaux multicolores, des plus
communs aux plus rares, voire
inconnus de mes faibles
connaissances ornithologiques,
en passant par des espèces
étranges… mais également des
varans, iguanes et
autres pythons.
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Un vrai marché pour contrebandier !... pas
de quoi être fier. Si à Yogya les conditions
de vie des animaux semblent s’être
améliorées, tourisme oblige, dans des
villages moins visités, il m’est arrivé de
voir des animaux empilés et stockés dans des
conditions assez pénibles pour ne pas dire
insupportables : oiseaux en surnombre dans
une cage, oiseaux fil à la patte essayant de
se libérer, singes enchaînés se débattant…
pas besoin de lire dans leur pensées pour
comprendre qu’ils souffrent.
Et comme il faut bien nourrir tous ces
volatiles, un peu partout il y a des
récipients grillagés remplis de grosses
sauterelles, des bacs grouillants de fourmis
rouges et leurs innombrables larves
blanches… il est donc préférable de faire
attention où l’on pose les mains et les
pieds car eux aussi attendent leur repas !
Les pigeons font l’objet d’une passion toute
particulière et le soir des concours sont
organisés où prennent part les plus
passionnés des passionnés. Après, leurs
protégés sont lavés, peignés (!!!), lustrés
mais surtout pas essorés !
Des cages de très belle facture, souvent
ouvragées et de avec des couleurs
attractives… mais des cages. Tout ce beau
monde serait certainement mieux en liberté,
à part peut être le python, dans leur
habitat naturel.
Face à ce pillage de la nature, cette visite
met mal à l'aise, et même le sourire des
enfants, qui jouent au milieu de tout ça, a
des difficultés à estomper. |
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Silver
work
Les orfèvres
travaillent l'argent
en filigrane. Les ouvriers,
de véritables artistes pour
certains, sont très fières
de montrer leurs créations.
Un travail de précision
magnifique.
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Batik
Impossible de
passer par Yogya sans visiter un
atelier de fabrication de
batik.
Ce travail
artisanal qui fait la renommée
de Java-Centre, est un procédé
d'impression des étoffes qui
consiste à appliquer à la main,
au tampon ou mécaniquement, sur
du tissu (principalement de la
soie), des couches de teintures
en commençant par les tons les
plus clairs.
Au final, on
obtient un tissu où se mêlent
différents tons juxtaposés ou
superposés, formant toutes
sortes de motifs. |
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Characters
Que
ce soit à Borobudur, temple
bouddhique, où à Prambanan,
temple hindouiste, inscrits au patrimoine mondial
de l'UNESCO depuis 1991, ce sont les monuments
les plus visités en Indonésie et on est loin
d’y rencontrer que des bouddhistes ou des
hindoues en
pèlerinage...
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Prambanan |
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Prambanan
est sans doute le plus grand, le
plus beau et le plus
impressionnant complexe
d’anciens temples - candi -
hindous d’Indonésie. Construit
au 9e siècle après
J.C., des parties du site ont
subi des dégâts significatifs
suite au tremblement de terre en
mai 2006, et certains temples
sont en restauration et
interdits d’accès.
Il rassemble
6 temples composant l’essentiel
des divinités de l’hindouisme :
Shiva, Vishnu,
Brahma, Nandi,
Garuda et Angsa.
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Les bas-reliefs
admirablement préservés
représentent des scènes des
grandes épopées mythologiques,
le Ramayana, où le dieu
Krishna joue un rôle
central. À découvrir en
commençant par l’est et en
tournant dans le sens des
aiguilles d’une montre. |
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Candi Sewu
Dans les ruines du Candi
Sewu, le deuxième sanctuaire bouddhique
d’Indonésie, un Bouddha sans tête imposant
de sérénité et un des quatre Raksasa,
gardes armés de massues, qui protègent le
temple des mauvais esprits. |
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Candi Sambisari
Découvert par hasard par un
paysan en 1966 sous 6 m de
cendre volcanique et déterré 30
ans plus tard, le
Candi Sambisari serait l’un
des derniers temples sivaïtes. |
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Borobudur |
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Le soleil est déjà haut quand
finalement il réussi à se déjouer du
brouillard qui me prive du lever de soleil
sur Borobudur, le plus grand temple
bouddhique d’Indonésie. De toute façon,
présenté par tous les guides de voyage comme
une merveille d'architecture, tôt ou tard,
il ne faut pas compter être seul à grimper
sur ce stûpa tropical mondialement connu !
Borubudur est majestueux avec
ses neuf terrasses, ses célèbres stûpas en
formes de « cloches » ajourés, symbole du
mont Meru, qui abritent une statue
différente de Bouddha et ses, dit-on, cinq
kilomètres de bas-reliefs ! |
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A défaut d’atteindre le
Nirvana, j’atteins tout de même le sommet de
l’édifice et comme le veut la tradition, je
passe une main à travers une « cloche »
pour toucher le Bouddha qui s’y trouve et je
fais un vœu - qui se réalise immédiatement –
mais ça, c’est une autre histoire !
Il faut lire le temple par
étapes, en s’approchant progressivement. Je
commence donc logiquement par faire le tour
du 1er niveau pour découvrir les
bas-reliefs finement sculptés tous le long
de la paroi. Au fur et à mesure qu’on
avance, on perçoit une multitude de scènes
imbriquées les unes dans les autres. 5 km de
couloir en tout jusqu’au sommet, et plus
d'un millier de fresques de la vie
quotidienne exprimant la notion de
compassion jusqu'a l'atteinte du nirvana. On
appelle cela le chemin initiatique de
bouddha pour atteindre l'illumination. Tous
ces détails nécessitent patience,
observation minutieuse et d’oublier son
planning. Malgré cela, les sculptures bien
que remarquables conservent leur symboliques
mystérieuses.
Inscrit au patrimoine mondial
de l'UNESCO depuis 1991, c'est le monument
le plus visité en Indonésie et on est loin
d’y rencontrer que des bouddhistes en
pèlerinage.
Les moines viennent célébrer
le Waisak dans leur robe safran chaque année
pendant la pleine lune - en mai ou juin - au
cours d’une marche aux flambeaux où l’on
peut entendre leurs prières et leur chant
descendre de Borobudur inonder la vallée
jusque tard dans la nuit. |
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Monastère bouddhique & Candi
Mendut
Près d’un monastère
bouddhique où il est
agréable de flâner quelques
instants à la recherche d’un peu
de fraîcheur, se trouve le petit
Candi Mendut dont le
principal intérêt réside dans
les trois statues qu'il abrite,
probablement les plus belles de
Java. A l'extérieur se dresse un
immense banian. |
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Candi Pawon
Le Candi Pawon
se visite en famille.
Étonnamment situé dans une
charmante zone résidentielle,
on ne connaît pas avec
exactitude son utilisation mais
il possède de jolis bas-reliefs
et un toit pyramidal coiffé de
petits stûpas. |
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Gunung Pring Mosque
Plus de 90 % des
Javanais étant musulmans, je ne
voulais pas quitter Yogya sans
avoir visité un lieu de culte
caractéristique. Mon chauffeur
décide de m’emmener à Gunung
Pring Mosque près de
Borobudur où ce tient ce jour un
pèlerinage important.
La mosquée
Gunung Pring - colline de
bambous - est un lieu
particulier où beaucoup de
pèlerins viennent pour voir le
tombeau de Raden Santri. |
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Effectivement, tout au long
du trajet, des camions chargés de pèlerins,
des 2 roues qui croulent sous le poids des
passagers, des cars bondés et sur place des
airs de stationnement et la police qui
régule tant bien que mal le flot des
visiteurs. Un peu d’appréhension, comment
vais-je être accueilli ?... à bras ouverts
et le thé est excellent, on m’offre des
pâtisseries, je goûte les fameux salaks et
les filles voilées se font photographier en
remplaçant le « cheese » par « Allah
Akbar! ». Un de ces moments…
Le tombeau est dans un
mausolée au sommet d'une colline couverte de
bambous - pring en Javanais – d’où son nom,
que l’on atteint après avoir gravit une
longue volée de marches bordée d’échoppes en
tout genre destinées aux pèlerins dont le
produit vedette semble être le « snake
fruit » où Salak, un fruit à la peau qui
fait penser à celle d’un serpent, sa pulpe
est blanchâtre et sa saveur un subtil
mélange de noix et de pomme. |
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En route pour Malang |
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Au petit matin, ma « breakfast box » à la
main, je pars pour la gare de Yogya,
embarquement à bord du train à destination
de Kertosono où je retrouverai une
voiture et un chauffeur, direction Malang.
Le train est confortable mais peu rapide,
les arrêts sont fréquents surtout au début
du trajet et les paysages sont assez
monotones mais mon voisin de place, un
indonésien qui va à Surabaya, est très
sympathique.
Et les 5 h passent finalement très vite. |
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Changement de chauffeur et changement de
style, ce dernier semble vouloir rattraper
le temps perdu, il double aussi souvent
qu'il le peut. Fréquemment, c'est à quelques
mètres que tout se joue et j'imagine
plusieurs fois que nous allons finir dans
l'avant d'un camion ou d'un autobus. Ou
pire, renverser un enfant en traversant un
village.
Mais il s’avérera un compagnon de route fort agréable et
attentionné et un excellent pilote, un peu
Fangio certes, qui connaît parfaitement sont
pays et qui m’a été d’une grande aide tout
au long des quelques jours passés ensemble.
J’espère que nous referons un bout de route
ensemble lors d'un prochain voyage.
Sur le parcours,
quelques arrêts pour contempler
les rizières et le travail harassants des
paysans.
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Malang |
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« Allah Akbar », c’est au son des
appels à la prière des nombreuses mosquées
de Malang que je prends mes quartiers
dans un excellent hôtel de la ville.
Après avoir sollicité le « room service »
pour prendre un déjeuner tardif je pars au
hasard des rues à la rencontre des
habitants. Malang est une ville prospère à
l’activité frénétique. Un essor quasi
continuel depuis l’arrivée des Hollandais,
au 18e siècle, qui favorisèrent
l’installation des musulmans dans la région. |
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Avec ses maisons coloniales, la ville ne
manque pas de charme. Mais c’est dans les
quartiers populaires que je trouverai mon
bonheur photographique.
Des petits commerçants, gargotiers,
vendeurs de cigarettes, restos ambulants,
snacks… et puis en fin d’après midi, je
rencontre Ilu, une charmante indonésienne
hindoue à la tête d’un joyeux bric-à-brac
mais tellement authentique. |
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Bird Market
Plus traditionnel et plus
authentique aussi, le marché
aux oiseaux de Malang est
tout aussi coloré et
représentatif de la faune
indonésienne que celui de
Yogya. Il occupe tout un
quartier et il ne faut pas
hésiter à traverser le pont et à
descendre dans la partie basse
de la ville.
Il faut se frayer un passage
dans les étroites ruelles où
s'entasse un fouillis de
paniers et de cages en bambous
vides ou occupées par de
nombreuses espèces d'oiseaux
multicolores, mais aussi tout ce
qu'il faut pour les nourrir
(vers, insectes variés...). |
Comme dans tous ces marchés on
retrouve toutes sortes d’animaux
non-ailées emprisonnées dans des
conditions plus ou moins
douteuses… |
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Becak, scooter & drivers
Comme dans la ville de
Yogyakarta et un peu partout sur
l'île de Java, le Becak -
cyclo-pousse à trois roues -
reste, avec le cyclomoteur, le
moyen de transport le plus
répandu et emblématique de l’île
de Java. |
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Temple chinois
Le temple chinois - Klenteng Eng Ang Kiong - de
Malang appartient au culte
Tri Dharma qui mêle
bouddhisme, confucianisme et
taoïsme.
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En route pour le Mont
Bromo |
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En route pour le Mont Bromo, je
décide de faire halte dans un village dont
même les cartes n’ont pas retenu le nom !
Comme toujours, l’accueil est chaleureux et
sympathique malgré la barrière de la langue…
car ici, personne ne parle le même dialecte
que moi !
Des rencontres insolites à l’écart des
circuits touristiques où tous les villageois
semblent heureux de faire découvrir leur
quotidien et leur village. Je m’attarde un
peu au café du coin, en même temps, personne
ne semble déborder et le thé est excellent. |
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Wonotoro
Nous y voilà ! la route monte dure et
serpente à flanc de colline, l’air est plus
frais et vivifiant, plus sain aussi, loin de
la moiteur des villes, mais pas question de
s’assoupir un instant le panorama est
magnifique, grandiose et magique… je suis
dans le Massif des Tenggers et je
n’ai encore rien vue !
Arrêt pour la nuit qui sera de courte durée
à Wonotoro, un petit village à 2000
mètres d’altitude. |
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Tenggers
Après un déjeuner (encore) tardif, je pars
immédiatement à la rencontre des mystérieux
Tenggers habitants du massif éponyme.
Le massif comprenant les Monts Bromo-Tengger-Semeru
est peuplé par la communauté ethnique
Tengger qui selon la légende,
descendrait d’un prince indien qui aurait
sacrifié son 25e enfant au Bromo
- dieu-volcan - pour apaiser sa colère…
À la différence du Javanais des plaines, qui
est généralement musulman, les Tenggers
sont hindous, et ils entretiennent toujours
leurs traditions ancestrales. Ici, musulmans
et tenggers vivent en bonne harmonie. |
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Un des points culminants de leurs festivités
est la cérémonie du Kasada. Chaque
année, le peuple Tengger traverse la mer de
sable volcanique et monte au bord du cratère
du Bromo, d'où ils jettent des offrandes :
volaille vivante, argent et bouquets de
fleurs dans le bouillonnement intérieur. Ils
prient le Dieu Brahma - d’où le Bromo tire
son nom - pour que l'année prochaine il leur
accorde la santé et une bonne récolte.
Assez inattendu en Indonésie, en soirée la
température côtoie les 3°C, et les
villageois prennent l’allure de sherpas
himalayens… |
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Mont Bromo |
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Mont Bromo
Comme au premier jour, une vision de matin du monde… La route
est plutôt longue pour y arriver mais le
lever de soleil sur la caldeira du Tengger
est vraiment spectaculaire depuis
Penanjakan !
Un instant magique bien mérité : le téléphone de ma chambre
d’hôtel sonne le réveil, il est 3h30, un
départ très matinal en 4X4 jusqu’au Mont
Penanjakan, pour assister au lever du
soleil sur ce paysage lunaire truffé de
cratères. |
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Comme nous sommes un dimanche, les locaux qui vénèrent le
Bromo sont également du voyage… il y aurait
138... 4X4, sans compter les 2 roues (si, si)
et les marcheurs (courageux !) autant dire
que nous ne seront pas tout seul !
Panorama époustouflant sur une caldeira de 11 km de diamètre
d'où émerge le Bromo crachant une
colonne de vapeur, le Batok d’un vert
profond strié de ravines régulières et en
arrière plan la haute silhouette du
Semeru, le point culminant de l'ile de
Java avec ses 3676 m.
Une vision de premier matin du monde.
Après avoir contemplé un des
plus beaux panoramas
d'Indonésie, il n’est pas
nécessaire de se précipiter pour
redescendre dans la caldeira,
l’heure est encore propice aux
belles rencontres. |
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Ensuite, il faut retrouver son
4X4, (un petit conseil au
préalable noter son numéro
d’immatriculation… ça peut
servir !) et nous reprenons nos
véhicules pour descende dans la
caldeira.
Après avoir traversé une
incroyable mer de sable et de
cendres volcaniques, il faut
gravir un escalier de 250
marches pour atteindre le bord
du cratère du Bromo d’où
le spectacle est impressionnant.
Surplombé par une muraille
verticale de plus de 200 m de
haut, le cratère du Bromo, ce
volcan haut de 2 392 m, offre
une vue spectaculaire.
L'intérieur gronde et la vapeur
sort sous pression des
entrailles de la terre dans une
odeur de soufre. |
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Au pied du Mont Bromo, dans la mer de
sable, les Tenggers et leurs (petits)
équidés - bardots - attendent le
touriste de pied ferme. Ils permettront aux
moins sportifs de faire la moitié du chemin
à dos de cheval sans trop se fatiguer et aux
autres d’avaler la poussière ainsi soulevée.
Tout au long du parcours, les Tenggers
vendent des bouquets de fleurs qui sont
destinés en premier lieu aux pèlerins
hindouistes qui les jettent ensuite dans le
cratère du Bromo en offrande au dieu
Brahma qui leur accordera en retour santé et
prospérité. J’ai acheté un beau bouquet
similaire à celui du premier plan et je l’ai
jeté ensuite de toutes mes forces au centre
du cratère… |
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En route pour Kalibaru |
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En continuant ma route toujours plus à l’est
je découvre de beaux paysages de rizières en
terrasses et des villages typiques. Ici, on
est loin de tout et les gens passent leur
vie de paysans à retourner la terre,
creuser, couper du bois, planter, ramasser,
faire pousser du riz, cultivant la moindre
parcelle de terre, faisant pousser du riz
jusque près de leurs habitations. |
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Kalibaru |
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Kalibaru
market & village
Quelle idée de s’arrêter à Kalibaru…
et qui se révélera une étape agréable, riche
en surprises et en rencontres.
Très tôt, je traverse la voie ferrée puis la
gare, et après une courte balade dans la rue
principale, je me retrouve sur le marché
traditionnel. Il présente la particularité
d’être couvert, réparti en quartiers
délimités par des ruelles qui apportent un
peu de lumière dans la pénombre des allées
qui séparent les étales. Une petite ville !
Je crois, que je suis le seul touriste,
étranger de surcroit. |
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Seuls de rares commerçants ou acheteurs
parlent anglais! Mais tout le monde semble
très content et intrigué d’accueillir un
touriste égaré. On me dit bonjour avec un
grand sourire, on m’offre du thé, on me
propose de goûter les produits et de faire
des photos. Un de ces moments magiques ! |
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Les plantations
Un petit village, sur la route du Kawah
Ijien, entourés de magnifiques plantations
de café, de cacao et de clous de girofle.
Les ouvriers vivent dans des petites maisons
alignées de part et d'autre de l'unique rue
où les enfants jouent, vont et viennent
joyeusement au milieu du café qui sèche.
Ici les gens passent leur vie de paysans à
retourner la terre, creuser, couper du bois,
planter, ramasser, faire pousser du riz, des
haricots, du café, du cacao et des bananes,
cultivant la moindre parcelle de terre,
faisant pousser du café jusque près de leurs
habitations. |
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Chutes d'eau
Une région vraiment magnifique!
La balade au milieu des plantations de café et de cacao me
conduit de jolies chutes
d’eau en piscines naturelles
où l’on peut même faire
trempette.
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Ketapang |
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Après une nuit dans les plantations de café,
en route pour Ketapang à l’extrême
pointe orientale de Java et point de départ
pour l’excursion au Kawah Ijien.
Je passe la soirée sur la plage de sable
noir avec des pêcheurs locaux. Les enfants
s’amusent, courent sur la plage où ramassent
des crustacés, d’autres jouent au football
au milieu des vaches tandis que les adultes
entretiennent et réparent leur bateau.
Je regarde le soleil se coucher sur l’île qui fait face à
cette partie de Java : Bali. Un nom déjà
plein de promesses mais ça, c’est une
autre histoire !
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Kawah Ijien |
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Le Kawah Ijien est plus difficile
d’accès que le Mont Bromo, avantage, le
touriste s’y fait plus rare. Mais le
déplacement est récompensé au centuple car
le spectacle est juste hallucinant!
Nouveau départ matinal, vers 5 h, en 4X4
pour le poste forestier de Paltuding, où je
m’acquitte d’un modeste droit d’accès et je
me recueille devant la photo de Nicolas
Hulot qui a contribué à populariser le site,
ensuite j’attaque la montée plutôt rude et
déjà je croise plusieurs porteurs de soufre
qui montent à vitesse grand « V » avec leurs
paniers en osier vides. |
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Puis ce sont les premiers hommes à
redescendre avec leurs paniers remplis de
blocs de soufre. Ils paraissent avaler le
trajet sans le moindre effort.
Au campement des forçats du soufre,
près du poste de pesage, la vie reste simple
et austère, le mobilier est essentiellement
composé de quelques nattes en bambous et de
lits en planches disloquées ; un feu à même
le sol où un chat se réchauffe dans la
braise encore tiède. À chaque repas il n’y a
pratiquement que du riz. Serpents,
moustiques, scorpions, mille-pattes et
autres bestioles de cet acabit grouillent dans
le secteur. |
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Les premiers rayons de soleil illuminent les
flancs du volcan lorsque j’arrive au sommet.
Le spectacle est saisissant : au fond d’un
gigantesque cratère un magnifique lac
turquoise et sur la rive la tache jaune
d’une soufrière d’où s’échappe une épaisse
fumée blanchâtre.
Dans le cratère, déambule des silhouettes
fantomatiques éreintées par le labeur. Les
regards sont noirs, vides, ils portent des
années de servitude et de privations. |
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Chaussés de bottes de pêcheur en plastique
ou de simples tongs et même pour certains
pieds nus, les porteurs de soufre -
pencari - transportent dans des
paniers à balancier une charge moyenne de 80
kg à chaque voyage pour 400 Rps/kg, soit 5€
par jour.
Un travail de forçats ! |
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De retour au parking, je vais reprendre des
forces à la petite épicerie pour le plus
grand bonheur de la tenancière. Apparemment
peu de touristes font honneur à son petit
commerce.
Sur le chemin du retour, les cultures
remplacent progressivement la forêt. Ce sont
principalement des plantations de café, mais
aussi des girofliers et des hévéas d’où
coulent le latex.
Nous rattrapons le camion qui emmène les
forçats du soufre qui ne dorment pas au
camp chez eux. Moyen de locomotion plus que
rudimentaire qui ajoute au spectacle de la
matinée. Du Zola à Java !
J’arrive au port de Ketapang où
j’attrape le premier ferry qui part en
direction de Bali. Une heure pour
faire le point sur un voyage déjà riche en
émotions et en images. Mais il est temps de
débarquer au port de Gilimanuk.
Mais ça, c’est une autre histoire ! |
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