|
|
|
|
Ouzbékistan : sur la route de la soie |
cliquer sur la « vignette
photo » pour accéder à l'album
photos correspondant. Bonne
visite. |
|
|
|
|
|
|
|
|
Il
y a des villes dont la seule
évocation fait rêver, et initie
le désir d’ailleurs… Samarcande,
Khiva, Boukhara... sont
de celles-là. Alors, on part
pour l’Ouzbékistan, admirer les
piliers et les portes de bois
ciselé de Khiva, flâner face aux
étals des bazars
de Boukhara et s’enivrer du bleu
des coupoles de Samarcande.
Située dans le centre de l’Asie
et voisine du Turkménistan, de
l'Afghanistan, du Kirghizistan,
du Tadjikistan et du Kazakhstan,
la République d’Ouzbékistan
compte près de 30 millions
d’habitants.
Marqué par les
différentes civilisations qui
l’ont occupé, le pays garde des
témoignages du passage de
l’empereur macédonien Alexandre
le Grand, de la dynastie perse
des Samanides, des Turcs, de
l’empereur mongol Gengis Khan,
de Tamerlan et des Russes.
De
nombreuses civilisations se sont
ainsi succédées sur les terres de
l’Ouzbékistan pour en faire
aujourd’hui un pays aux
nombreuses cultures. Sa
population se compose
majoritairement d’Ouzbeks
parlant le turc, mais aussi de
minorités ethniques représentées
principalement par les Russes,
les Tadjiks, les Kazakhs, les
Tatars, les Karakalpaks et les
Coréens.
Ce mélange de peuples
explique la présence de
plusieurs religions dans le pays
dont la plus importante est
l’Islam.
L’Ouzbékistan, territoire d’Asie
centrale, fascine par la beauté
de ses villes et par sa culture
marquée par des siècles
d’histoire. Carrefour des routes
caravanières, l’Ouzbékistan fut
donc perse grec, turc, arabe, mongol,
russe : un mille-feuille de
civilisations.
Encore peu connu,
ce pays de la mythique route de
la Soie recèle des trésors : des
monuments inscrits au patrimoine
mondial de l’UNESCO, des
habitants chaleureux, des
paysages à couper le souffle...
Bienvenue en Ouzbékistan ! |
|
|
|
|
arrivée à Tachkent |
|
|
|
|
|
|
Arrivé au beau milieu de la nuit
dans un pays de l’ex bloc
soviétique (l'Ouzbékistan a
déclaré son indépendance le 31
août 1991) avec quelques
préjugés… qui s’évaporèrent
aussi vite que le temps de
sortir de l’aéroport.
Mon chauffeur, très ponctuel,
m’attend au volant de sa
Chevrolet toutes options. Il
m’échange immédiatement 100 $
contre une belle liasse de Soum,
la monnaie locale. Et nous
traversons Tachkent, la
capitale transférée en 1930 de
Samarcande. C’est une grande
ville comme il en existe un peu
partout. Pas trop russe, encore
moins asiatique et peu musulmane. |
|
|
|
C'est propre, c’est calme, avec
de grandes avenues, des parcs,
des voitures, quelques reliquats
d’architecture soviétique comme
l’hôtel Uzbekistan et des
monuments à visiter comme dans toutes
les capitales du monde.
L’immense place Hasti Imam,
véritable complexe religieux,
comprend plusieurs mosquées,
médersas et mausolées dont la
madrasa Barak Khan et la
mosquée
Tilla Sheik qui datent de la fin
du XVIe siècle.
La mosquée du vendredi Hazroti
Imam dispose de 2 grands
minarets de 54m de haut. Il
s’agit d’une construction
récente. |
|
|
À peine 24 heures se sont
écoulées et après une courte
visite de Tachkent, je prends un
vol intérieur tôt le matin pour
l’aéroport d’Ourguench,
destination la vieille ville de
Khiva, classée à l’UNESCO ! |
|
|
|
|
|
Khiva |
|
Forteresse du désert retranchée en ses
murailles de briques, c’est en 1770 que les
turkmènes rasèrent Khiva. Elle fut
reconstruite avec l’ambition de rivaliser
avec Boukhara, et l’urbanité résulte ici
d’une accumulation de chef d’œuvres. L’espace de l’itchan khala, la
ville à l’intérieur de ses murailles, est
saturé de
palais baroques, de mosquées d’été,
harems, medersas et caravansérails :
un festival de merveilles dans ce musée à
ciel ouvert. |
|
|
|
|
La vieille ville de Khiva - Itchan Kala - se
présente toujours comme notre imaginaire
peut rêver d’une citée du désert sur la
route de la soie digne des « Milles et une
nuit ». Entourée de ses murailles
millénaires, elle tient de l'oasis et de la
forteresse, protégeant les marchands chargés
de toute sorte de produits convoyés depuis
le fin fond du monde.
En général, on commence la visite par la
porte Ouest - porte Ota Darvoza - où se
trouve la statue de Muhammad ibn Muso al-Xorazmiy
(Muhammad Ibn Mūsā al-Khuwārizmī),
généralement simplifié en Al-Khwarizmi, un
mathématicien, géographe, astrologue et
astronome perse. |
|
|
Son nom latinisé en Algoritmi sera à
l’origine du mot algorithme et le titre d'un
de ses livres donnera algèbre.
Sur la droite, après avoir passé la porte, la
madrasa Mohammed Amin Khan, construite en
1851 et idéalement située dans la vieille
ville, est aujourd’hui un hôtel, dans lequel
j’ai eu la chance de dormir. |
|
|
Collée à la porte Ouest, la
forteresse Koukhna Ark,
résidence officielle des khans
de Khiva, enserre dans ses
murailles plusieurs cours
intérieures où se trouvaient la
mosquée, la garde, la
chancellerie, la salle du trône,
ou Kurinish Khana, la Monnaie et
le harem.
Le minaret tronqué de kalta
minor en est devenu l’emblème de
Khiva, le khan Moukhammed-Amin
voulu se rendre célèbre par
l’édification du plus haut
minaret de l’islam. Les travaux
commencent en 1851, mais sont
interrompus à la mort de
l’ambitieux. Reste ce curieux
objet architectural, sa base
est si large qu’on a du mal à
imaginer la hauteur qu’il aurait
atteint s’il avait été achevé !
|
|
|
|
|
|
La mosquée d'été édifiée en 1838
et son immense iwan à six
colonnes aux murs recouverts de
majolique bleue est d'une
époustouflante beauté.
Un intéressant petit musée dans
l'ancien hôtel des monnaies où
on peut voir des billets en soie
véritable. À l'époque, il était
plus facile et moins cher
d'utiliser ce tissu que le
papier.
|
|
|
|
|
La madrasa Islam Khodja,
aujourd’hui un musée de
l’artisanat et du tissu, avec
son minaret qui
domine toute la ville à l'Est,
est de petite taille, seule la
façade présente deux niveaux
afin de s'harmoniser avec le
puissant minaret.
Pour avoir une vue inoubliable
sur Khiva et
ses environs, j'ai dû gravir les
120 marches très étroites du
minaret.
Le plus haut de Khiva
avec 44,55 m de haut, soit le
2ème plus haut d'Ouzbékistan,
fut construit en 1910 par le
vizir d'Isfandiar Khan, Islam
Khodja. Il s'agit d'une des
dernières réalisations
architecturales islamiques en
Asie centrale. |
|
|
Le minaret avait un triple rôle
: religieux (le muezzin y
appelle à la prière), militaire
(poste d'observation idéal) et
celui d'être un point de repère
idéal pour qu'on ne se perde pas
dans le désert... un peu comme
un phare! |
|
|
L’incroyable mosquée Juma Masjid
ou mosquée du Vendredi : un
vaste espace à toit plat,
soutenu par 218 colonnes en bois
d’orme sculpté dont certaines
datent du 10ème siècle ! |
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Le Mausolée du poète Pakhlavan
Mahmoud, saint-patron de la
ville, est en fait un vaste
complexe funéraire : ses
disciples ont souhaité être
inhumé avec lui.
Pakhlavan Mahmoud ou Pavlan Pir
est mort en 1325 et devient le
Saint Patron de Khiva. À partir
de 1835, ce petit mausolée
devient un lieu de pèlerinage.
On y trouve divers sarcophages
et c'est dans une petite salle à
gauche que se trouve, derrière
une grille d'ivoire, le saint
des saints. |
|
|
|
|
|
Au hasard des rues et ruelles :
Un Ouzbek pose fièrement dans
une tenue qui n'est pas sans
rappeler l'époque glorieuse de
Gengis Khan. Ce sont des stands
de photographes, avec toute une
panoplie de déguisements et
accessoires, très prisés des
touristes locaux.
Au milieu de la rue principale
des jeunes et moins jeunes font
la fête. Musique et danse toute
la journée.
Les Ouzbeks, femmes et hommes,
arborent des dents en or. C'est à
priori une fierté, certains ont
même la dentition totalement
refaite d'or. C'est également
leurs économies, les gens ayant
une confiance toute relative
dans les banques.
Mais la tradition se perd et
seulement les personnes de 40
ans et plus, vivant
dans les campagnes le font. |
|
|
|
|
|
|
|
route pour
Boukhara |
|
|
|
|
|
|
Route en direction de Boukhara en passant
par les sables rouges du désert Kizil-Koum,
puis traversée de la steppe aride avec ses
troupeaux de mouton d’astrakan.
L'Ouzbékistan est un pays essentiellement
désertique dont seulement 10 % des terres
sont exploitées par l'homme (cultures
agricoles intensives et vallées irriguées).
|
|
|
|
|
Le Kizil-Koum, l'un des déserts les plus
étendus de l'Asie centrale, couvre une
grande partie du territoire à l'ouest de
l'Ouzbékistan. L'Amou-Daria et le Syr-Daria
sont les deux plus importants fleuves de
l'Ouzbékistan et de l'Asie centrale. Ils se
jettent dans la Mer d'Aral. La longueur
totale de l'Amou-Daria est de 1437 km, celle
du Syr-Daria est de 2137 km. |
|
|
|
|
Boukhara |
|
Oasis au cœur du désert rouge, Boukhara
est la perle du Kyzyl Kum. Surnommée la
« Perle de l'islam » du temps de sa
splendeur avant d'être détruite par les
hordes de Gengis khan, reconstruite, puis à
nouveau rasée par Tamerlan.
Bâtie au Xe siècle, la vieille ville de
Boukhara, la plus secrète des cités
caravanières avec ses ruelles étroites et
ses monuments majestueux, est sans doute la
cité la mieux conservée de la Route de la
Soie.
En perpétuel renaissance et véritable
ville-musée, c'est aujourd'hui l'une des
étapes les plus authentiques en Asie
centrale. |
|
|
|
|
L’incontournable médersa de Nadir Divan-Begui
avec ses deux oiseaux fantastiques sur le
fronton, au plumage bleu et vert, biche dans
leurs serres et qui semblent s'envoler vers
un dieu soleil.
À l’origine caravansérail, ce
lieu se transforma en madrasa,
sans doute en raison de la
baisse d'activité commerciale
dont fut victime Boukhara au
XVIIe siècle.
Aujourd'hui les cellules sont
transformées en boutiques de
souvenirs et en ateliers
d'artisans. |
|
|
|
|
|
Certains soirs, des diners
spectacles y sont organisés,
mélange de danses et musiques
traditionnelles et de défilé de
mode revisitant les costumes
coutumiers.
Un peu plus loin, après avoir
traversé la très agréable place Liab-i-Haouz, la
mosquée Magok-i-Attari,
l’une des plus anciennes de la
ville, construite sur le site
d’un ancien temple zoroastrien
datant du Ve siècle et d’un
temple bouddhique plus vieux
encore, est maintenant un hall
d'exposition de tapis.
Ensuite, la Khanaka de Nadir
Divan-Begui dont la porte
monumentale est inhabituellement
étroite et agrémentée de
tourelles latérales. |
|
|
|
|
|
Elle accueillait les derviches pèlerins qui
logeaient dans les cellules entourant la
mosquée centrale, aujourd'hui transformée en
galerie d'art et magasin de souvenirs.
Et pour finir, les passages étroits du bazar
Tak-i-Sarrafan, dite la « coupole des
changeurs » sont défendus du soleil par les
toits en forme de coupole. Construite en
1538, elle abritait les juifs changeurs de
monnaie, seuls habilités à se livrer à ce
métier, les Ouzbeks considérants qu'il porte
malheur. Aujourd’hui, la coupole est
investie par des marchands de souvenirs. |
|
|
|
|
|
|
|
Surnommé « la perle de l'Orient », le
mausolée des Samanides, où est enterré
Ismaïl Samani à l'origine de la dynastie des
Samanides, est resté pourtant longtemps
oublié au fond d'un cimetière.
Ce véritable chef-d’œuvre architectural fut
construit aux alentours du IX-Xe siècles, au
bord d’un point d’eau. Son architecture
intègre des techniques de construction
révolutionnaires pour l'époque. La forme en
cube d'un peu moins de 11 m de côté aux
quatre façades identiques est le symbole de
la stabilité de la Terre et le dôme
ressemble à une voûte céleste. Leur liaison
est le symbole de l’unité de l’Univers.
|
|
|
Les murs du mausolée sont recouverts, à
l’intérieur et à l’extérieur, par des
colonnes de briques aux motifs
exceptionnels. Il est l’un des bâtiments les
plus anciens construits en brique cuite en
Asie Centrale. |
|
|
|
|
|
La mosquée Bolo-Khaouz date de
1712 et comprend également un
bassin et un minaret construit
en 1917.
L'iwan est posé sur vingt
piliers de bois de Karagatch
dont la finesse inhabituelle
donne à l'ensemble une allure
aérienne.
La décoration des caissons du
plafond de bois, ainsi que celle
des stalactites peintes ornant
le sommet des fins piliers font
de cette mosquée l'une des plus
belles de la ville. L'intérieur,
moins exubérant que l'extérieur,
est également plus petit. |
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Dominant la vaste et déserte place du Registan, la citadelle d’Ark, forteresse de
l’Émir, vieille de 2000 ans.
Pas grand chose à voir à l'intérieur, à part
:
la mosquée Juma, ou mosquée du Vendredi, qui
date du XVIIe siècle ;
le korunishkhana ou salle du trône, vaste
cour entourée d'iwan datant du XVIIe
siècle et les puissantes murailles crénelées
qui ont retrouvé leur prestance féodale. |
|
|
|
|
|
De nombreux bazar proposent des
tapis de grandes qualités,
mêlant tradition et modernité.
Les matières premières utilisées
sont la soie, le coton ou de la
laine du cou d’un bébé chameau,
très précieux et doux au
toucher.
Toutes les opérations étant
réalisées à la main, en suivant
des techniques et des procédés
traditionnels, il faut compter
au minimum trois mois pour
réaliser un petit tapis qui
atteint des budgets élyséens… |
|
|
|
|
|
|
|
|
La place la plus imposante, en tout cas la
plus monumentale, de Boukhara,
l'ensemble Po-i-Kalon, dont le nom signifie
« le pied du Grand ». |
|
|
|
La madrasa Mir-i-Arab (à gauche) fait face à
l'immense mosquée Kalon (à droite) et à son
terrible minaret, « la tour de la mort »
d’où étaient jetés les condamnés à mort et
autres impurs.
Cinq fois par jour, quatre muezzins
grimpaient les 105 marches de son escalier
intérieur pour appeler à la prière. Le
minaret servait aussi de point d'observation
le jour, et de phare la nuit. Tous les
soirs, on allumait une bassine remplie
d'huile placée au centre de la rotonde
située au sommet. Les caravanes arrivant du
désert pouvaient ainsi se repérer, tels les
vaisseaux à l'approche des ports. |
|
La Madrasa Mir-i-Arab fut construite en
1535. À l'époque soviétique, elle fut la
seule autorisée à dispenser un enseignement
religieux en Asie centrale. Aujourd'hui,
elle bénéficie d'une considérable réputation
et les étudiants y sont très nombreux. Son
accès est interdit aux visiteurs.
L’imposante Mosquée Kalon, la plus grande
après celle de Bibi Khanoum (Samarcande),
fut reconstruite à plusieurs reprises. Avec
son immense cour intérieure et son arbre
unique planté en son cœur, autour les
galeries couvertes aux 288 coupoles
pouvaient accueillir plus de 10 000 fidèles.
La mosquée a sept portes, une face au lever
du soleil, deux face au coucher et deux sur
chacune des ailes de côté. Au centre, une
rotonde aux huit portes, symbolisant les
portes du paradis; a été construite par le
dernier khan de Boukhara en souvenir des
martyrs qui périrent sur ce lieu lors de la
destruction de la mosquée par Gengis khan.
La coupole bleue, le Kok Goumbaz, dominant
le mihrab, et son portail ont été restaurés
grâce à un financement de l'Unesco. |
|
|
|
|
|
Un peu à l’écart du parcours
naturel, des Koch Madrassah, un
ensemble de deux médersas qui se
font face.
La médersa d’Ulugh Beg, la seule
construction restée à Boukhara
en mémoire du grand astronome
Mirzo Ulugh Beg, construite en
1417.
Et donc en face, la medersa
Abdullah Khan, bâtie au 16e
siècle par Abdul Aziz Khan pour
surpasser en taille et en
splendeur celle d’Ulug Beg.
L’intérieur toujours richement
décoré. |
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Un peu à l’écart du centre de Boukhara, le
mausolée Baha-Al Din Naqchband, tombeau du
saint patron de la ville, est un des lieux
majeurs de pèlerinage.
Il vécut de 1318 à 1389, et fut le fondateur
de l'ordre soufi des Naqchbandi, le plus
répandu en Asie centrale. Le complexe
architectural se compose de plusieurs
bâtiments construits entre le XVIe et le XXe
siècle. |
|
|
|
|
|
Egalement en dehors de Boukhara,
la résidence d'été des khans de
Boukhara, Sitora-i-Mokhi Khossa,
de style islamo-st
pétersbourgeois, est située dans
un immense parc de plus de 6 ha,
à 5 km de la ville.
La visite comprend trois
différents corps de bâtiments,
transformés en musées : les
appartements et salles de
réception d'Alim khan, le palais
octogonal et le harem. Le
résultat est surprenant : un
mélange d'architecture russe et
de style décoratif d'Asie
centrale… Les murs et le plafond
de la salle de jeux et de la
salle d'attente sont entièrement
décorés de panneaux dorés,
couverts d'une extraordinaire et
un peu oppressante mosaïque de
miroirs. |
|
|
|
|
|
Devant le harem se trouve un grand plan
d'eau. On raconte que l'émir s'installait
dans l'estrade à coupole qui borde ce bassin
pour regarder ses femmes se baigner, et
choisissait l'élue de son
cœur en lui lançant une pomme. |
|
|
|
|
|
|
|
La madrasa Tchor Minor, ou « quatre
minarets », cachée dans les ruelles des
anciens quartiers de la ville, désigne un
étrange monument du XIXe siècle, l’œuvre
d’un riche marchand influencé par
l’architecture indienne.
Chaque tourelle, de formes différentes,
marquaient l'entrée d'une madrasa
aujourd'hui disparue, et symbolisait une
ville : Termez, Denaou, Ourguentch et La
Mecque. |
|
|
|
|
|
L'ambiance convivial qui règne à
Boukhara facilite les
rencontres... petit florilège!
Une famille Ouzbek en visite pose devant le
minaret Gaoukouchan accolé à une mosquée
fermée. Boukhara, ville la plus
sainte d’Asie centrale, 365
mosquées, une pour chaque jour
de l’année, bâties sur plus de
dix siècles.
Sur la magnifique place Liab-i-Haouz,
une famille Ouzbek devant la statue de
Nasruddin Hodja, un personnage
moitié fou, moitié sage, juché
sur son âne et tenant entre ses
doigts une petite pièce de
bronze qui apparaît dans les
contes soufis.
|
|
|
Bordé de tchaïkhanas et de
mûriers pluri-centenaires, le
Liab-i-Khaouz est un lieu de vie
et de convivialité au coeur de
la vieille ville. On y vient
pour regarder passer le temps et
jouer aux dominos pendant des
heures...
Beaucoup d'artisans pratiquent
l'art de la miniature persane
qui a
atteint son apogée pendant les
périodes mongoles et timourides
(12e et 16e siècle).
Une importante lignée de
peintres miniaturistes est le
gardien du savoir-faire de
l'école de Boukhara.
Beaucoup de touristes Ouzbèkes
devant l’Ark, la forteresse de
l’Émir, arborent le « golden
smile ».
Un fabricant de belles lames,
héritier d’une tradition
ancestrale et réputée à
Boukhara, fabrique aussi
bien le simple couteau que le
plus beau des sabres. Et pour le
touriste que je suis, l’artisan
a gravé mon prénom sur la lame
du couteau que j’ai acheté et
qui coupe aussi bien qu’un
cutter! |
|
|
|
|
|
Samarcande |
|
Samarcande, la perle de l’Orient, un nom
magique, qui évoque une invitation à l’Asie
telle qu’on en rêve. La dislocation de
l'URSS a fait entrer la jeune république
d'Ouzbékistan dans une nouvelle ère et
permit la « renaissance » de Tamerlan, dont
l'existence avait été soigneusement voilée
d'ombre pendant soixante-dix ans.
Une reconnaissance à la fois historique,
culturelle et politique, qui donne à ce
guerrier victorieux et insatiable
sanguinaire la toute première place dans le
panthéon du nouvel Ouzbékistan. |
|
|
|
|
Le mausolée Gour Emir où repose
Tamerlan, la grande figure
historique du pays.
À l'image d'un autre grand
conquérant, Gengis khan,
Tamerlan voulait être enterré
sobrement : « juste une pierre
et mon nom dessus », et son
tombeau avait été préparé dans
une crypte à Shahrisabz, sa
ville natale.
Mais l'histoire en décida
autrement, lorsqu'en 1403, son
petit-fils préféré et encore
jeune, périt lors d'une campagne
en Perse. Tamerlan fit
construire ce mausolée, le plus
beau qui soit, pour celui en qui
il avait vu son successeur. |
|
|
|
En février 1405, Tamerlan mourut à son tour.
Les cols étant bloqués par la neige, il fut
enterré à Samarcande. Y repose Timur, deux
de ses fils et deux de ses petits-fils dont
Ulug Beg.
Ce mausolée est coiffé d’un dôme nervuré
bleu azur dont l’intérieur est
extraordinaire et décoré de papier-mâché.
Le mausolée Gour Emir ou « tombeau du
souverain » est ainsi devenu l'un des points
névralgiques du pays, un lieu de pèlerinage
obligé, le symbole de la grandeur et de la
puissance de la nation ouzbek. |
|
|
|
|
|
|
|
Des couples viennent de tout le
pays pour se marier dans les
décors « Milles et une Nuit » de
Samarcande.
Même si j'ai eu la chance d'être
invité à l'un d'entre eux, il est
difficile de suivre le fil du
déroulement. |
Un rituel assez compliqué, et
sans doute lucratif vu le nombre
de photographes, qui comprend
des tenues et des séances photos
à différents stades : avant,
après, le jour du mariage, pour
le premier enfant…
Le mausolée Rukhabad, l'un des
plus anciens monuments de la
ville, fut construit en 1380 par
Tamerlan, pour accueillir la
dépouille de son mentor et de sa
famille. |
|
|
|
|
|
|
|
|
Dans un décor digne des « Milles
et une Nuit » la fameuse place Régistan autour de laquelle se
dressent trois magnifiques
medersas décorées de délicats
carreaux de faïence émaillés et
transformées en centres
artisanaux : Oulough Begh, du
nom du petit fils de Tamerlan,
Chir Dor et Tilla Kali.
À l’ouest, la madrasa Oulough
Begh, est la plus ancienne des
trois. Construite entre 1417 et
1420, elle est reconnaissable à
son minaret nord, légèrement
incliné, comme s'il peinait à
soutenir le ciel, rôle attribué
à ces deux gigantesques minarets
de 33 m de haut qui flanquent le
portail et n'accueillirent
jamais d'imams. |
|
|
|
|
|
À l'est, faisant face à la madrasa Oulough
Begh, la madrasa Chir Dor « qui porte le
lion » ne fut érigée que deux siècles plus
tard. Quand on arrive sur la place du
Registan, elle attire le regard avec ses
tigres-lions couleur de feu, ornant un
portail lumineux comme le soleil, viennent
répondre à la voûte étoilée de la madrasa d'Oulough
Begh : la puissance du soleil face à
l'infini de l'espace.
Au centre, la madrasa Tilla Kari, moins
haute et à la façade plus longue que les
deux précédentes, ferme le côté nord de la
place du Registan. Sur sa gauche, la coupole
bleue de la mosquée distingue la madrasa de
ses deux voisines. C'est le monument le plus
jeune de la place, les travaux durèrent plus
de 10 ans, de 1646 à 1659.
L’intérieure comprend une jolie cour avec
dans le fond une mosquée magnifiquement
décorée et ornée d’or qui donna son nom à la
madrasa « couverte d'or ». Un bijou ! |
|
|
|
|
|
|
|
Une large rue piétonne (tashkent),
manquant d’authenticité et
bordée de magasins flambants
neufs, conduit à la mosquée Bibi Khanoum, « la première
princesse » ou « la première
femme », qui aurait été
construite sur l’ordre de
Tamerlan et nommée en l’honneur
de sa femme préférée dès son
retour de l’Inde où il avait
remporté la victoire.
Débutée en 1399, la construction
s'acheva cinq années plus tard,
et à l’époque, c’était une des
plus grandioses mosquées de tout
le monde musulman et la plus
grande en Asie Centrale. C'est
ici que se trouve l'immense
lutrin en marbre destiné à
exposer le Coran d'Osman,
désormais à Tachkent. |
|
|
|
Le bâtiment de la mosquée est décoré de fins
ornements géométriques, végétaux et
épigraphiques, ainsi que de majolique –
composition de briquettes nues et mosaïque
composée et sculptée. La partie intérieure
de la coupole et les murs sont recouverts de
plâtre peint et de carreaux de papier mâché
finement décorés. Les travaux de
restauration entrepris en 1968 se
poursuivent encore aujourd’hui. |
|
|
|
|
|
Le grand bazar oriental de Siyab,
qui existe depuis plusieurs
siècles près de la mosquée Bibi-Khanoum
en plein cœur de Samarcande est
un lieu de rencontre et de
partage.
Un aveugle joue du tchahartâr,
luth traditionnel à long manche,
pour faire vivre sa famille. |
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Je n'ai malheureusement pas pris
assez de temps pour visiter les
édifices religieux orthodoxes.
Seule, l’église orthodoxe de
l'assomption de la Vierge de
l'époque tsariste à retenue mon
attention et une église russe
catholique. |
|
|
|
|
|
|
La nécropole du « Roi vivant »,
Shah-i-Zinda, est un ensemble de
mausolées qui prend son origine
dans l'arrivée du cousin du
prophète en 676. C’est toujours
un grand centre spirituel et de
culte religieux dont la visite
est considérée aussi importante
qu’un pèlerinage à La Mecque.
La beauté de l'ensemble ne doit
pas faire oublier de compter les
quarante marches de « l'escalier
du paradis » ou « escalier des
pêcheurs », à l'instar des
pèlerins, qui les comptent de
nouveau au retour. S'ils
trouvent un chiffre différent,
ils risquent de ne pas pouvoir
accéder au paradis... à moins de
remonter quarante fois
l'escalier à genoux en récitant
un verset du Coran à chaque
marche. |
|
|
|
|
|
La nécropole est en faite une allée de
tombeaux en brique, où reposent les proches
de Tamerlan, et de chaque côté de ce long
chemin funéraire, une dentelle de céramique
de tous les tons azur, du plus pâle au plus
sombre, ajouré d’or, qui dessine en
arabesque le nom d’Allah, apothéose de l’art
céramique.
C’est aussi un itinéraire de découverte des
différentes techniques décoratives et de
divers styles architecturaux du XIe au XVe
siècle.
Les céramiques sont d'origine, et
étonnamment bien conservées pour un mausolée
vieux de plus de six siècles. Leurs couleurs
prennent des nuances différentes selon les
heures de la journée et l'orientation du
soleil. |
|
|
|
|
|
|
|
Un petit tour au musée à coté de
l'observatoire astronomique d'Oulough
Bek, vestiges du premier
observatoire en Orient où un
énorme sextant permettait
de contempler les astres et les
étoiles.
Oulough Begh était un érudit, à
la fois poète et mathématicien,
considéré comme l'un des plus
grands astronomes de son temps. |
|
|
|
|
|
|
Le petit village d'Ourgut, à
quelques dizaines de kilomètres
de Samarcande, est renommé pour
son bazar très coloré, où on
trouve de tout mais où on
négocie surtout les suzanis, ces
grandes tentures brodées
typiques de l'Ouzbékistan. |
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Pour rejoindre Chakhrisabz, la
ville natale de Tamerlan située
à 90 kms de Samarcande, la route
sinueuse s’attaque à un col qui
révèle des paysages grandioses
et bien différents des steppes
traversées les jours précédents.
C'est verdoyant, les vaches
broutent tranquillement sous la
surveillance d’un jeune berger
et au loin les montagnes
enneigées marquent la frontière
avec l’Afghanistan… |
|
|
|
|
|
|
Anciennement connue sous le nom
de Kash, Shahrisabz compte parmi
les villes les plus anciennes de
l'Asie centrale, et la ville du
héros national, Tamerlan.
Le portail monumental de l’Ak-Saraï
ou « palais blanc » est la seule
partie conservée du somptueux
palais bâti sous les ordres de Timur entre 1380 et 1404. Au
centre du parc, la statue
monumentale d’Amir Timur, face à
Ak Sarai, le Palais Blanc.
Timur, né en 1336, sera surnommé
Timur-i-leng, Timur le boîteux,
à cause de blessures. Cela
donnera Tamerlan en français.
D'origine mongole, il sera le
dernier empereur nomade. |
|
|
|
|
|
«Que celui qui doute de notre puissance et
de notre magnificence regarde nos
constructions.» Cette inscription a
partiellement disparu, à l'image du
grandiose projet de Tamerlan, mais les deux
tours d'entrée en ruine témoignent avec
éclat d'un véritable âge d'or.
Le complexe de Dorout Tilovat, que l’on
rejoint en véhicule électrique, est un haut
lieu de pèlerinage.
L'entrée de la mosquée Kok Goumbaz,
construite par Ouloug Beg, et ses
décorations intérieures de mosaïques bleues
aux arbres stylisés.
Le mausolée du Cheikh Chamseddin Koulyalb et
son tombeau en onyx et les quatre tombeaux
des parents. |
|
|
|
|
retour à Tachkent |
|
|
|
|
|
|
Retour à Tachkent par la route, où il me
restera que quelques heures pour visiter une
ville qui mérite de prendre plus de temps
tant elle recèle elle aussi de trésors à
voir.
La mosquée Juma qui fait la transition entre
architecture traditionnelle et
contemporaine.
Cette mosquée blanche, la plus grande
mosquée d'Ouzbékistan, a été inaugurée à
l'automne 2014.
En marbre blanc, elle reprend l'architecture
classique du pays. |
|
|
|
|
|
Le volontariste
monument du Courage, à la
mémoire des victimes du
tremblement de terre d’avril
1966, a été érigé 10 ans après
la catastrophe dans un esprit
très soviétique.
La statue commémorative repose
sur un sol fracturé, évoquant
les fissures qui sillonnèrent la
capitale ouzbek, et qui s'achève
au pied d'un très soviétisant
personnage torse nu, protégeant
une femme et son enfant. |
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Le célèbre bazar Chorsu qui signifie les
« quatre chemins », est le plus grand marché
d’alimentation avec, en son centre, un
immense dôme vert.
Il y a énormément de stands. On y trouve de
tout : des cuvettes en plastique made in
China des légumes aux étals d’abricots secs,
d’amandes, de graines de courges,…, de
viande, d’œufs, d’épices,… |
|
|
|
|
|
|
Au sommet d’une arche, place de
l'Indépendance, une des
nombreuses représentations de la
cigogne, devenue l’oiseau
emblématique symbole de paix et
de prospérité, et par extension
de la politique paisible de
l’Ouzbékistan.
Les noms mythiques des
villes-musées de Khiva,
Boukhara
et Samarcande sont sans doute
les meilleurs ambassadeurs de
l’Ouzbékistan.
L’histoire et l’architecture ne
sont cependant pas les seuls
attraits de ce pays. Le peuple
ouzbek est accueillant et
chaleureux, toujours prêt pour
partager un thé ou un plov, le
plat traditionnel.
Un pays à visiter pendant que
les touristes y sont encore
rares ! |
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|