Madagascar : l'île rouge

Départ matinal pour l’aéroport de Tana, le vol pour Morondava, situé sur la côte occidentale du pays, est à 05h20. C'est parti pour un aller retour express !

Et c’est à 6h30, alors que le soleil nous gratifie d’un superbe levé, que je pose les pieds sur le tarmac… impressionnant de ponctualité.

À l’embouchure de la rivière qui lui a donné son nom, Morondava, est une étape touristique qu’il ne faut pas bouder.

Située à une vingtaine de kilomètres de la célèbre allée des baobabs, cette ville ne manque pas de charme, avec ses façades d’anciens comptoirs, entre mer et rizières et la plage de Nosy Kely qui fait face au Canal du Mozambique.

Avec des pêcheurs Vezos locaux, je m’aventure en pirogue dans le fantastique dédale de mangrove, cachés dans l’ombre des palétuviers, des aigrettes, des martins pêcheurs et des hérons nous regardent passer sans bouger la moindre plume.

Sur les cours d’eau naturels ou les canaux, la pirogue reste l’une des embarcations favorites des Malgaches.

Dans le petit port lagunaire, boutres, goélettes et pirogues se chargent de marchandises avant de hisser les voiles à l’assaut de la barre pour rejoindre le large.

Une langue de terre suspendue entre ciel et mer où les pirogues à balanciers sont alignées dans l’attente de la prochaine marée. Ici, les gens vivent avec la mer, de la mer et par la mer.

Sur une plage, un petit village de pêcheurs pittoresque, les filets sont mis à sécher, les petites cases sont construites avec des tiges de jonc. Une nature sauvage et une plage de sable blanc magnifique, incitent à la rencontre avec les habitants.

Ce petit village côtier conserve une atmosphère aussi singulière que sympathique.

Un cadre grandiose, une luminosité particulière, des scènes d’un autre temps, un bateau en construction qui ne sera peut être jamais terminé, les pirogues qui attendent la marée haute, les cuisines en extérieure, la beauté de la plage et le sourire des enfants qui reflète la cordialité des habitants de ce petit coin de paradis.

C'est installés sur la plage de Nosy Kely, face au Canal du Mozambique, que j'attends avec impatience la suite de la journée.

Dans l'après midi, nous partons tranquillement en 4X4 sur une piste défoncée qui conduit au symbole de Madagascar : la célèbre allée des Baobabs de Morondava, sur la côte ouest du pays. Un grand classique, incontournable, et qu’il ne faut rater sous aucun prétexte.

C’est le plus grand alignement de baobabs de tout le pays. La célèbre allée est constituée d’une vingtaine de ces baobabs aux formes étranges.

Un peu plus loin sur la piste : les Baobabs amoureux.

Comment résister au plaisir d’un cliché lorsqu’une charrette à zébus minuscule emprunte avec humilité ces « Champs-Élysées » malgaches.

Ces arbres de toute forme et de toute taille, mais toujours dotés d’une minuscule frondaison en forme de parasol à leur sommet, sont fort nombreux dans l’Ouest de Madagascar et constituent l’une des énigmes de la flore endémique.

Pourquoi trouve-t-on sept espèces de baobabs à Madagascar alors qu'il n’en existe qu’une seule sur le continent africain ?

Avant le coucher du soleil, la sympathique équipe de vendeuses de l’allée des Baobabs dont le sourire fait oublier leur insistance un peu pesante auprès du visiteur, se prête de bonne grâce à une séance photos.

Instant magique au moment du coucher de soleil.